Martin Fourcade abordera avec un esprit revanchard le sprint samedi (12h30) puis la poursuite dominicale des Mondiaux-2012 de biathlon à Ruhpolding, après le raté du relais mixte d'ouverture.
"Je suis revanchard par rapport à la course d'hier (jeudi), énervé aussi", avouait vendredi le champion du monde de poursuite, à la veille de la première épreuve individuelle, davantage en référence à sa prestation personnelle qu'à la 11e place due à l'effondrement de son frère Simon.
"Confiant" en ses capacités, le Catalan de 23 ans a "envie de redresser la barre, pas pour la partie ski mais le tir qui n'a pas été correct et où j'ai été piégé par le soleil", expliquait-il.
Afin d'être digne du maillot de leader de la Coupe du monde qu'il a repris trois semaines plus tôt, et du match avec son grand rival norvégien Emil Hegle Svendsen.
Le sprint, il avoue lui-même que ce n'est pas son épreuve préférée. Que le favori est "le champion en titre", l'Allemand Arnd Peiffer. "Mais je suis le leader de la Coupe du monde. Ce n'est pas parce que ce n'est pas ma course favorite que je ne vais pas la gagner".
Pas question surtout de revivre Vancouver-2010 "où j'avais raté le sprint (35e) et je m'étais mis dans le rouge". Car cette course conditionne la poursuite, le lendemain, où il défendra le titre mondial ramené de Sibérie l'an dernier.
Il sait qu'il n'a pas le droit de se louper, d'autant que les conditions de ski ne seront pas optimales, en raison de la chaleur qui règne à Ruhpolding.
Ils seront nombreux à l'affût. L'Allemand Andreas Birnbacher, les Russes Andrei Makoveev et Evgeny Ustyugov, le Norvégien Tarjei Boe... Et pourquoi pas son frère aîné Simon, pour effacer l'échec en relais, ou le jeune Alexis Boeuf.
Bronzée la veille, l'Allemande Magdalena Neuner cible un week-end en or. Avec six victoires en huit courses cette saison, la leader de la Coupe du monde fait figure d'épouvantail sur le sprint, dont elle est tenante du titre. "J'ai dit que je voulais six médailles", a déclaré la régionale de l'étape qui aimerait bien "entendre l'hymne allemand".
Derrière elle, la fusée bélarusse Darya Domracheva, la Finlandaise Kaisa Mäkäräinen, la Russe Olga Zaitseva et la Norvégienne Tora Berger complètent ce que les spécialistes appellent le groupe des "Fantastiques".
"Et elles le sont", admettent sans sourciller Marie-Laure Brunet et Marie Dorin. "Mais ce ne sont pas des surhommes", remarque la première, tandis que la seconde souligne que "les erreurs sont toujours possibles" et qu'il y aura "peut-être plus de stress sur les leaders".
La surprise, elle l'ont déjà créée en rapportant du bronze olympique de Vancouver. Pourquoi pas une fois encore, d'autant que Brunet est montée une fois sur la 3e marche cette saison, une perf qui a "un goût de reviens-y"...