Des chercheurs du MIT (Amérique) ont récemment développé une jambe bionique, contrôlée directement par les signaux nerveux de la personne amputée. Cette technologie impressionnante permet des mouvements plus fluides, plus précis, plus rapides et surtout, plus naturels.
Cela pourrait représenter une révolution de taille pour les personnes amputées. Dans une étude publiée lundi 1er juillet 2024, des chercheurs américains du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont annoncé avoir mis au point une jambe bionique aux mouvements plus rapides, directement contrôlée par les signaux cérébraux. La prothèse serait capable de se fléchir et de pivoter, par la seule force de la pensée du porteur.
des mouvements plus naturels
Dans le cadre d’un essai comptant quatorze participants, cette nouvelle technologie aurait permis aux sept amputés équipés de la neuroprothèse de «marcher plus rapidement» que les autres, et de «franchir plus facilement des escaliers et des obstacles». Ainsi, au quotidien, cette jambe bionique pourrait simplifier les déplacements et les rendre beaucoup plus fluides.
Comparé aux prothèses plus traditionnelles, celle conçue par les scientifiques de la MIT augmenterait la vitesse de marche de 41%. Elle permettrait également d’attendre des piques de vitesses, pouvant rivaliser avec ceux d'une personne disposant de ses deux jambes.
moins d'effets secondaires
Pour obtenir ces résultats, les chercheurs du MIT ont utilisé une procédure chirurgicale restaurant la proprioception (sensibilité profonde d'un membre) d’une personne amputée. Cette opération permet aux muscles de continuer à communiquer entre eux. Les signaux nerveux venant du cerveau sont ensuite détectés par la prothèse et convertis en un mouvement désiré.
«Personne n’a été capable de montrer ce niveau de contrôle cérébral qui produit une démarche naturelle, où le système nerveux humain contrôle le mouvement, et non un algorithme de contrôle robotique», a expliqué Hugh Herr, chercheur en bionique au MIT et coauteur de cette nouvelle étude.
Les premières personnes équipées de cette nouvelle neuroprothèse ont signalé moins de douleurs et une d’atrophie musculaire moins importante. Ils étaient, aussi, plus nombreux à penser que leur prothèse faisait partie de leur corps, tel un membre naturel.
Les chercheurs du MIT ont avancé la possibilité d’étendre leur étude aux amputations du bras. Ils souhaiteraient également pouvoir commercialiser cette prothèse d’ici à cinq ans.