Mardi, un avion de la Singapore Airlines en provenance de Londres a dû atterrir en urgence à Bangkok, en Thaïlande. Pour cause, des fortes perturbations qui ont fait un mort et une centaine de blessés. Mais de telles turbulences sont-elles prévisibles et quels trajets sont les plus concernés ?
Les turbulences extrêmes à bord du Boeing 777-300 de la Singapore Airlines ont fait un mort et une centaine de blessés ce mardi 21 mai. L’avion faisait la liaison entre Singapour et Londres et, a été forcé à un atterrissage d’urgence à Bangkok, en Thaïlande. Au sud de la Birmanie, à 11.300 mètres d’altitude, les passagers ont raconté la frayeur des tremblements et des chutes brutales.
Face à l’incertitude et la peur des turbulences, l’idée de prendre un avion peut devenir une réelle angoisse. De telles perturbations sont normalement rares mais, certains itinéraires sont-ils plus touchés par les fortes secousses ? Turbi réalise, à l’aide des données du centre scientifique National Oceanic and Atmospheric Administration et du Met Office, une carte des turbulences.
Seulement deux itinéraires européens dans le top 10
Les turbulences sont généralement causées par des masses d’air tourbillonnante ou des orages. Noté à l’aide du taux de dissipation des tourbillons de turbulence, les vols courts de l’Italie à la Suisse se placent en cinquième position de la liste. Les vols internes au Japon, de la ville de Nagoya à la ville de Sandei sont en quatrième position, suivit par un autre itinéraire interne, cette fois, à la Chine : de la ville du Lanzhou jusqu’à Chengdu. Se hisse en deuxième position les voyages entre Almaty au Kazakhstan jusqu’à Bishkek, dans le Kirghizistan.
Enfin, la première place revient à un itinéraire de plus de trois heures. De Santiago au Chili à Santa Cruz en Bolivie, ces vols sont les plus turbulents selon les analyses et données de Turbi.
Au sein du top 10, on trouve six vols intérieurs à la Chine et au Japon, et seulement deux concernant l’Europe.
Vers des turbulences plus fréquentes ?
Les vols devraient devenir de plus en plus sujet aux turbulences, explique un poste de Turbi. En effet, le réchauffement climatique pourrait augmenter la fréquence des secousses. Les vols commerciaux représentent à eux seuls 2.5% des émissions de CO2 dans le monde.