Après un report dû à un problème technique lundi dernier, le décollage de Starship, la plus grande fusée du monde, va être retenté ce jeudi 20 avril.
Nouvelle tentative de décollage pour la fusée Starship, la plus grande du monde, depuis la base spatiale Starbase, au sud du Texas, aux Etats-Unis. Le premier décollage était prévu lundi dernier, mais avait dû être annulé à la dernière minute en raison d’un problème technique.
Les conditions météorologiques étaient pourtant idéales. Cependant, une dizaine de minutes avant le lancement, Elon Musk, le patron de SpaceX, qui a développé cette fusée géante, a indiqué sur Twitter qu’une valve semblait être gelée. Cet incident a donc obligé à un report du lancement.
Une nouvelle fenêtre de tir s’ouvre donc ce jeudi à 8h28 heure locale (15h28 heure de Paris) pendant un peu plus d’une heure. Il s’agira du premier vol de la fusée Starship dans la configuration complète, avec son premier étage surpuissant, appelé Super Heavy.
«Starship est un système de transport entièrement réutilisable conçu pour transporter l'équipage et le fret en orbite terrestre, aider l'humanité à retourner sur la Lune et voyager vers Mars et au-delà. Le succès d'un test comme celui-ci se mesure à l'aune des enseignements que l'on peut en tirer, ce qui permettra d'améliorer les chances de succès à l'avenir, à mesure que SpaceX progressera dans le développement de Starship», a déclaré l’entreprise SpaceX. Il sera d’ailleurs possible de suivre en direct le décollage de la fusée sur son site internet.
Réussite indispensable pour les futurs voyages sur la lune
L’issue du vol est cependant incertaine. Il est prévu qu’environ trois minutes après le décollage, Super Heavy se détache et retombe dans les eaux du golfe du Mexique. Le vaisseau Starship doit ensuite prendre le relai en allumant ses six moteurs pour continuer l’ascension, jusqu’à environ 150 kilomètres d’altitude. Ensuite, il doit effectuer un peu moins d’un tour complet de la Terre, en une heure, avant de retomber dans l’océan Pacifique. SpaceX a indiqué qu’il s’agissait-là du «meilleur scénario» possible.
Elon Musk a indiqué qu’atteindre l’orbite du premier coup était très peu probable. En réalité, ce décollage sert principalement à récolter un maximum de données et d'informations pour améliorer les prochaines fusées et les prochains lancements. «L'équipe a réalisé de nombreux essais de la fusée Super Heavy, notamment des incendies statiques de plus en plus complexes qui ont abouti à un essai complet des 31 moteurs Raptor, soit le plus grand nombre d'allumages simultanés de moteurs de fusée de l'histoire», a indiqué SpaceX, pour qui la plus grande crainte serait l’explosion de l’un de ces moteurs, qui puisse se propager aux autres et endommager le pas de tir.
Ce décollage sera suivi de très près par la Nasa, qui a choisi le vaisseau Starship pour l’une de ses futures mission, Artémis III, qui consiste à envoyer des astronautes sur la Lune, pour la première fois depuis 1972.
Les astronautes décolleront depuis la Terre à bord de la fusée de la Nasa SLS, et se rendront jusqu'à la Lune avec la capsule Orion, qui s'amarrera au vaisseau Starship, placé en orbite lunaire. C'est ce dernier, jouant le rôle d'alunisseur, qui devra faire descendre les astronautes sur la surface de la lune. Le bon fonctionnement de Starship est donc essentiel pour la mission Artémis III, prévue pour décembre 2025.