Selon les services de météorologie américains et britanniques, les étés 2023 et 2024 devraient battre des records de températures. Une théorie basée sur le cumul du réchauffement climatique avec le retour annoncé du phénomène «El Niño», qui chauffe les eaux de l’océan Pacifique.
Une vague de chaleur annoncée aux quatre coins du globe. Les services de météorologie américains et britanniques nous mettent en garde : les étés 2023 et 2024 devraient battre des records de températures. Cette prévision s'appuie sur le cumul du réchauffement climatique avec le retour annoncé du phénomène climatique «El Niño», réchauffant les eaux de l’océan Pacifique.
Les prévisions météorologiques fournies par le Met Office puis par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique ont relevé une problématique majeure. Le record absolu des températures observées sur le globe en 2016, fixé à 1,2 °C au-dessus de l’ère préindustrielle, devrait tomber lors des étés 2023 ou 2024. D’après les observations, les températures pourraient dépasser de 1,5 °C les données relevées avant l’industrialisation du monde à cette occasion.
Le phénomène climatique «El Niño» est lié aux vents des zones tropicales, appelés les alizés. Quand ces derniers faiblissent, ils ne permettent plus aux eaux profondes, plus froides, de remonter à la surface et ainsi de rafraîchir la météo terrestre. C’est ce réchauffement océanique qui avait conduit au record de température enregistré en 2016. «El Niño» peut ainsi provoquer une hausse de la température annuelle globale sur Terre allant jusqu'à 0,3 °C.
Le retour d’«El Niño» attendu au printemps 2023
D’après les observations des services de météorologie américains et britanniques, «El Niño» serait attendu pour le printemps prochain. «La température moyenne mondiale pour 2023 devrait se situer entre 1,08°C et 1,32°C au-dessus de la moyenne observée depuis un siècle», ont prévu les experts du Met Office, avec un degré de certitude de l'ordre de 66%.
Une tendance à la hausse également partagée en France. «Quand on sait que l'année 2022 était à +1,11°C par rapport à la période préindustrielle, on pourrait facilement arriver à +1,4 ou +1,5°C juste en raison du fait qu'El Niño vient se rajouter au changement climatique», a analysé Juliette Mignot, chercheuse à l'Institut Pierre Simon Laplace, pour TF1 Info.
Cette année et la suivante devraient donc être marquées par des records de températures en été. «Les phénomènes de vague de chaleur, qui sont des transports d'air chaud qui nous viennent des tropiques, seront alors plus importants puisque ces mêmes tropiques seront eux-mêmes plus chauds en raison d'El Niño. Tout étant plus chaud, on passe les différents seuils de chaleur beaucoup plus facilement», a expliqué cette dernière.