Une immunité qui intrigue. Alors que la France fait face à la déferlante Omicron avec plus de 425.000 nouvelles contaminations enregistrées jeudi 20 janvier, certains Français résistent et n'ont jamais été testés positifs depuis le début de la pandémie. Comment l'expliquer ? Certains chercheurs avancent aujourd'hui «l'influence des groupes sanguins».
Dans une étude publiée dans la revue Epidemics, Peter Ellis, docteur en biosciences à l'université de Kent en Grande-Bretagne suggère qu'en fonction de son groupe sanguin, une personne aurait des risques différents de contracter le covid-19. «Les incompatibilités de groupes sanguins peuvent réduire les risques de transmission de 60% ou plus», écrit-il en conclusion.
Plus simplement, une personne du groupe A pourrait transmettre plus facilement le Covid-19 à une autre personne du groupe A qu'à une personne appartenant au groupe B.
De plus, l'étude précise que certains groupes seraient des «super-transmetteurs» alors que d'autres seraient des «super-récepteurs». Ainsi, les personnes appartenant au groupe O auraient en moyenne moins de risques d'être contaminés au coronavirus mais ils pourraient à l'inverse plus facilement le transmettre.
Le groupe A plus touché par les formes graves
A travers ces recherches, certains groupes sanguins ont révélé être plus fragiles que d'autres vis-à-vis du Covid-19. Ainsi, les personnes appartenant aux groupes A et AB sont « plus à risque de rester longtemps en réanimation ou d’avoir recours à la ventilation mécanique » que les patients des groupes B et O, selon les résultats d'une étude canadienne.
De même, l'institut français, l'Inserm, avait indiqué qu'une étude italienne publiée dans le journal BMC Cardiovascular Disorders a montré que les patients jeunes atteints d'une forme grave de Covid-19 et ayant des antécédents d’hypertension avaient un risque trois fois plus élevé de mourir de la maladie s'ils étaient A, AB ou B. Tandis que les patients appartenant au groupe O étaient plus épargnés.
Attention, ces études ne font que montrer qu'appartenir au groupe O pourrait réduire le risque de développer une forme grave, et non pas d'être contaminé. C'est pourquoi les auteurs de ces études rappellent qu'il est indispensable de respecter les gestes barrières et de se faire vacciner.