Le nombre de ruptures amoureuses et d'années de célibat auraient un impact sur la santé des hommes, selon une récente étude danoise.
Les conclusions ont été publiées dans le Journal of Epidemiology & Community Health et repérées par Slate. Les chercheurs de l'Université de Copenhague ont étudié 26 ans de vie amoureuse de près de 10.000 personnes, âgées de 48 à 62 ans.
Résultat : les hommes ayant connu beaucoup de ruptures et d'années de célibat seraient d'avantage sujets aux inflammations que les autres. «L'inflammation chronique systémique joue un rôle crucial dans la conduite de plusieurs pathologies liées à l'âge, par exemple le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2...», notent les chercheurs.
Dans le détail, les hommes ayant vécu le plus de ruptures amoureux ont un taux d'inflammation 17% plus élevé que le groupe de référence. L'inflammation est également 12% plus élevée pour ceux ayant passé au moins sept ans célibataires.
Pas de résultats chez les femmes
Cette corrélation n'est pas observée chez les femmes. «Comme l'étude est limitée à un groupe de femmes relativement plus petit, cela pourrait expliquer les résultats non significatifs», ont souligné les chercheurs. Pour l'instant, il n'est donc pas possible de tirer une conclusion.
Mais s'il est avéré que la santé inflammatoire des femmes est moins touchée par le célibat que celle des hommes, les scientifiques ont avancé quelques pistes d'explications. Les hommes ont d'avantage tendance à extérioriser leur tristesse lors d'une rupture, «par exemple sous la forme d'une consommation accrue d'alcool, tandis que les femmes intériorisent leurs problèmes sous la forme de symptômes plus dépressifs». Cela pourrait alors «influencer les niveaux inflammatoires différemment».