Alors que la reprise épidémique se confirme en Europe, l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) compte désormais sur de nouveaux moyens pour lutter contre le Covid-19.
Le régulateur européen a donné son feu vert ce jeudi 11 novembre pour la mise sur le marché des traitements «Ronapreve», du laboratoire pharmaceutique suisse Roche, et «Regkirona» du sud-coréen Celltrion. Voici tout ce qu'il faut savoir sur ces nouveaux traitements en cinq points.
Qu'est-ce qu'un traitement par anticorps ?
«Ronapreve et Regkirona sont les premiers médicaments à base d'anticorps monoclonaux à recevoir un avis positif (...) contre le Covid-19», a déclaré l’EMA dans un communiqué.
Ce type de traitement vise à sélectionner des anticorps naturels et de les reproduire artificiellement pour les administrer ensuite en traitement, généralement par perfusion.
«Les anticorps monoclonaux s’attachent aux protéines que les virus utilisent pour pénétrer dans les cellules humaines», a noté l’EMA.
À qui s'adressent-ils ?
«Le Comité a recommandé d’autoriser le «Ronapreve» chez les adultes et les adolescents qui n’ont pas besoin d’oxygène supplémentaire et qui présentent un risque de développer une forme sévère (de la maladie)», a précisé le régulateur européen.
Concernant le traitement «Regkirona», l’EMA a recommandé son utilisation pour les adultes positifs au Covid-19 et pesant moins de 40 kg, comme le précise Le Parisien.
Pourquoi ont-ils été approuvés ?
Selon l’EMA, les traitements «Ronapreve» ou «Regkirona» réduiraient considérablement les hospitalisations et les décès chez les personnes atteintes du coronavirus.
Une autre étude a également montré que le traitement suisse permettrait de réduire le risque de contracter le coronavirus si un membre d'un foyer est testé positif.
«Ronapreve», un traitement déjà connu en France
En août dernier, la Haute autorité de Santé (HAS) avait déjà rendu en août une «autorisation d’accès précoce» au traitement suisse «Ronapreve» pour les personnes immunodéprimées ou pour qui la vaccination ne fait pas effet. Seul bémol, le sérum coûte environ 1.700 euros.
Un objectif de 5 traitements d'ici à la fin de l'année
Avec l’approbation des deux nouveaux traitements, l’Union Européenne franchit une étape « importante » dans la lutte contre le Covid-19, mais elle ne compte pas s’arrêter là. La commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, reste optimiste à l’idée de mettre sur le marché d’autres traitements de ce type.
«Aujourd’hui, nous faisons un pas important vers notre objectif d’autoriser jusqu’à cinq nouveaux traitements dans l’UE d’ici la fin de l’année», a-t-elle déclaré.
Jusqu’à présent, trois autres traitements sont en cours d’analyses à savoir Kineret, Olumiant et RoActemra.