Une nouvelle souche à surveiller. L'Hôpital Henri Mondor de Créteil a repéré un nouveau variant du coronavirus en février dernier.
La découverte, publiée dans le journal scientifique Emerging Infection Diseases Journal ce 30 mars, n'est pas encore très inquiétante d'après les scientifiques, notamment en raison du faible nombre de cas repérés à l'heure actuelle. D'après les scientifiques, le «variant Henri Mondor» porte 18 mutations, qui pourraient le rendre plus transmissible et plus résistant.
Interrogé par France Inter, le professeur Jean-Michel Pawlotsky, membre de l'équipe responsable de la découverte, explique avoir trouvé deux mutations à surveiller : «la mutation 501Y, qui semble associée à une meilleure transmissibilité du virus. Et une autre mutation en position 452, dont il a été suggéré qu'elle pouvait diminuer la sensibilité à l'effet de la vaccination.»
Résistant aux anticorps ?
Au début du mois de mars cependant, seules 2% des contaminations sont liées à ce variant, contre 63% pour le variant britannique. Impossible de savoir à l'heure actuelle si celui-ci va progresser, ou être «étouffé par les autres variants» comme le suggère le professeur Jean-Michel Pawlotsky. De prochains résultats devraient donner une idée de son évolution.
Concernant la vaccination, des recherches sont actuellement en cours pour savoir si le variant en question est vraiment plus résistant. L'une des hypothèses est que, comme le variant sud-africain, celui-ci soit moins sensible aux anticorps, et qu'il faille par conséquent une dose plus importante pour que l'injection soit efficace.