Et si les dernières théories avancées par la physique moderne étaient chamboulées ? Les scientifiques du CERN à Genève avancent des données à même de dessiner de futures avancées pour mieux comprendre la formation de notre Univers.
Une mystérieuse «force» se cacherait ainsi au niveau subatomique, celui étudié dans le célèbre collisionneur de hadrons, le même accélérateur de particules qui avait mis en évidence les fameux bosons de Higgs.
Mardi, alors qu'ils étudiaient les particules de Méson B, réputées pour être particulièrement instables, les spécialistes du Cern ont noté un résultat inattendu, qui pourrait remettre en cause la physique des particules, qui explique la formation de la matière depuis plus d'un demi-siècle.
Des particules encore jamais vues
En effet, selon le modèle standard admis par les mathématiciens, les particules de Méson B étaient censées se désintégrer pour créer des électrons et ses cousins : les muons. Tous deux devraient normalement être produits en même quantité. Cependant, les récentes expériences du Cern semblent montrer que les électrons semblent apparaître en plus grand nombre.
«La seule possibilité pour que ces désintégrations surviennent à des rythmes différents serait que des particules encore jamais vues soient impliquées dans cette désintégration et jouent contre les muons», ont écrit les scientifiques de l'expérience, sur le site de The Conversation.
Les physiciens restent toutefois prudents, même si d'autres expériences suggèrent que le modèle standard comporte une faille, a expliqué Renaud Le Gac, porte-parole de ce groupe pour la France au CNRS.
Une énigme de l'univers
Depuis la seconde moitié du XXe siècle, nombre de scientifiques s'appuient sur la physique des particules afin d'expliquer comment les particules élémentaires que sont les quarks peuvent produire des neutrons et des protons et comment ceux-ci, combinés à des électrons, forment la matière.
Toutefois, de nombreuses parts d'ombre entourent encore cette théorie qui n'explique pas, par exemple, la présence de la fameuse matière noire ou matière invisible qui composerait 95 % la matière dans l'univers. Les travaux récents du Cern pourraient ainsi pemettre d'explorer de nouvelles pistes quant à cette énigme universelle.