Selon une étude parue mardi 30 avril dans la revue Journal of Active Disorders, la préménopause ferait augmenter les risques de troubles psychologiques de 40%.
Une étude inédite. Alors que la crise du Covid-19 a mis en lumière l'augmentation des troubles psychologiques, une étude américaine, publiée dans la revue spécialisée Journal of Active Disorders, a montré ce mardi que la préménopause pouvait en augmenter les risques de 40%.
«Nos résultats montrent à quel point la santé mentale des femmes préménopausées peut souffrir durant cette période. Nous avons besoin d'une plus grande sensibilisation et d'un plus grand soutien pour nous assurer qu'elles reçoivent l'aide et les soins appropriés à la fois sur le plan médical, sur le lieu de travail et à la maison», a déclaré le docteur Aimee Spector, l'une des auteurs de cette étude.
La préménopause touche l'ensemble des femmes à un moment de leur vie. Il s'agit d'une période qui intervient généralement entre trois et cinq ans avant la ménopause. Pour rappel, la ménopause est marquée par l'arrêt des menstruations pendant douze mois consécutifs et signale que la femme n’a plus la capacité de se reproduire. En moyenne, la femme est âgée de 50 ans au moment de sa ménopause.
Il s'agit d'une période de grand changement pour la femme, aussi bien sur le plan physique et physiologique que psychologique. L'étude a rappelé que durant ce moment, plus ou moins long, les taux d'hormones féminins variaient constamment et pouvaient entraîner des sautes d'humeur, des cycles menstruels irréguliers mais aussi des bouffées de chaleur.
Si les facteurs environnementaux sont importants dans le risque de dépression chez la femme, l'étude a estimé que la variation des taux d'hormones tel que l’œstrogène et la progestérone jouaient un rôle déterminant dans l'apparition des symptômes dépressifs.
Il est donc important d'être plus vigilant sur la santé mentale des femmes lors de cette période de leur vie.