À l’approche des grandes fêtes de fin d’année, certaines personnes peuvent développer ce que l’on appelle «la capitellophobie» ou, plus littéralement, la peur de recevoir des cadeaux. Une phobie assez méconnue jusqu’à présent mais qui peut être traitée médicalement.
La période des fêtes de fin d’année approche à grands pas et les Français partent en quête des plus beaux cadeaux à offrir à leurs proches. Bien que les plus jeunes attendent impatiemment le Père Noël et ses lutins, l’idée de recevoir des cadeaux pourrait être chez les adultes synonyme d’anxiété et de peur. En terme médical, cela s’appelle la «capitellophobie».
Cette phobie, liée à la peur de recevoir des cadeaux sous le regard de son entourage, tire son nom de l’ancien occitan «capdel», dérivé du latin «capitellum», qui veut dire «cadeau». Elle peut avoir plusieurs causes, la plus importante étant un manque de confiance en soi et/ou en l’autre.
Aussi, la «capitellophobie» peut être considérée par certaines personnes comme un signe de rapprochement et une sensation d’une forme d’intimité si ce cadeau est offert par un ami, un voisin, un collègue de travail ou encore un conjoint d’un frère ou d’une sœur. Ainsi, cela peut créer un malaise, voire un mal-être chez les capitellophobes.
Des troubles liés à des expériences traumatisantes ?
De plus, parmi les causes de la «capitellophobie» figure ce que l’on appelle «la contrepartie». Concrètement, un cadeau pourrait être considéré comme un signe de récompense et de validation. De ce fait, la personne recevant un cadeau pourrait développer un sentiment désagréable comme le fait de devoir quelque chose à l’offrant.
Que ce soit à Noël ou pendant son anniversaire, recevoir un cadeau provoque également un sentiment de «mérite». Néanmoins, dans certains cas, cette surprise peut faire apparaître une angoisse liée à un traumatisme subie à l’enfance et qui est en lien avec la confiance en soi. En d’autres termes, la personne recevant le cadeau peut avoir la sensation de «ne pas le mériter». Par conséquent, elle développe un sentiment de mal-être.
Dernier point, il s’agit de rechercher un cadeau convenable avant le 25 décembre. Un stress qui pourrait concerner plusieurs personnes, mais il n’est pas forcément en rapport avec la «capitellophobie», sauf si cela nous empêche de fonctionner normalement au quotidien comme le fait de faire des cauchemars ou de se sentir dépassé lorsque l’on ne trouve pas le cadeau parfait.
À noter que des thérapies comportementales et cognitives peuvent aider les capitellophobes à faire face à cette phobie.