D’après une étude internationale relayée ce mardi 5 septembre, le nombre de cancers diagnostiqués chez les moins de 50 ans à travers le monde a augmenté de 79% entre 1990 et 2019. Les cancers prématurés ont entraîné la mort de plus d’un million de personnes chaque année et ce chiffre devrait croître de 21% d’ici à 2030.
Des chiffres qui font froid dans le dos. Le nombre de cancers diagnostiqués à l’échelle planétaire chez les personnes âgées de moins de 50 ans a augmenté de 79% entre 1990 et 2019, selon une étude internationale publiée ce mardi. Les cas de cancer précoce ont bondi en trois décennies, passant ainsi de 1,82 million en 1990 à 3,26 millions en 2019.
Le nombre de décès liés à cette pathologie a augmenté de 27% sur la même période et devrait augmenter de 21% d’ici à 2030selon les auteurs de l’enquête. En 2019, un total de 1,06 million de personnes ont succombé à un cancer prématuré à travers le monde.
L’étude, relayée mardi dans la revue scientifique BMJ Oncology, a été menée par l'université d'Édimbourg (Écosse) et l'école de médecine de l'université de Zhejiang à Hangzhou (Chine). Elle a recensé 29 types de cancer touchant les êtres humains de 14 à 49 ans dans 204 pays entre 1990 et 2019.
Le cancer du sein en tête du nombre de cas et de décès
En tête des cancers les plus fréquents, celui touchant le sein a été détecté chez 13,7 personnes à travers le monde pour 100.000 habitants. Il a été létal pour 3,5 patients touchés à échelle égale, soit sur 100.000 habitants.
Sur le plan des pathologies en plus grande progression ces dernières décennies, les cas de cancers de la trachée et de la prostate à un stade précoce ont connu des variations annuelles respectives de 2,28% et de 2,23%. A l’inverse, les cas de cancer du foie à début précoce ont diminué d'environ 2,88% par an.
Après le cancer du sein, les décès les plus nombreux observés entre 1990 et 2019 étaient liés aux cancers de la trachée, du poumon, de l'estomac et de l'intestin. Les augmentations les plus marquées du nombre de décès sur la même période ont concerné les personnes atteintes d'un cancer du rein ou de l'ovaire.
Des différences sur le plan géographique
Sur le plan géographique, les taux les plus forts de cancers prématurés ont été enregistrés en 2019 en Amérique du Nord, en Océanie et en Europe occidentale. Concernant la mortalité liée à ces pathologies, elle a été plus élevée en Océanie, en Europe de l'Est et en Asie centrale.
Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, les cancers précoces ont eu un impact beaucoup plus important sur les femmes que sur les hommes, en termes de mauvaise santé et de décès, selon l’étude.
Une hausse de 31% des cas de cancers précoces d’ici 2030
D’après les chercheurs, le nombre mondial de nouveaux cas de cancers précoces et de décès associés devrait augmenter respectivement de 31% et de 21% d'ici à 2030, touchant en priorité les quadragénaires. Ces derniers ont assuré que les facteurs génétiques auront un rôle à jouer, ainsi que les régimes alimentaires riches en viande rouge et en sel mais pauvres en fruits et en lait.
Parmi les autres causes évoquées pour justifier cette forte hausse lors des trois dernières décennies, les scientifiques ont mis en lumière la consommation d'alcool et de tabac, l'inactivité physique, l'excès de poids et l'hyperglycémie.
«Encourager un mode de vie sain, y compris une alimentation saine, la restriction de la consommation de tabac et d'alcool et une activité extérieure appropriée, pourrait réduire le fardeau des cancers précoces», ont affirmé les auteurs de l’étude, dont les propos ont été relayés par The Guardian.