Dans un communiqué publié lundi 31 juillet, la Haute autorité de Santé a estimé que les professionnels de santé devraient être soumis à une obligation vaccinale contre la rougeole.
La Haute autorité de Santé (HAS) préconise de rendre obligatoire le vaccin contre la rougeole à tous les soignants, a révélé l’institution lundi 31 juillet dans un communiqué publié sur son site internet.
Le document complète un premier volet publié le 30 mars dernier, concernant d’autres vaccins comme ceux du Covid-19, de la diphtérie, du tétanos, de la poliomyélite et de l’hépatite B.
Saisie par la Direction générale de la santé afin d’actualiser l’ensemble des obligations et recommandations vaccinales des professionnels des secteurs sanitaire, social et médico-social, la HAS a publié le 30 mars dernier le premier volet de ses travaux, consacré aux vaccins qui faisaient alors l’objet d’une obligation vaccinale (Covid-19, diphtérie, tétanos, poliomyélite et hépatite B).
Pour cause, la HAS a mis en avant «la nécessité de collecter des données robustes sur les infections grippales contractées au sein des établissements prenant en charge les personnes à risque de forme sévère ou compliquée de la maladie», peut-on lire dans le document.
Pour délivrer cet avis, l’institution s’est basée sur les critères de mise en œuvre d’une obligation vaccinale pour les professionnels, qui avaient été proposés par le Haut Conseil de la Santé Publique en 2016.
L'obligation vaccinale complémentaire d'autres précautions
Selon quatre critères cumulatifs, la décision de mettre en œuvre ou de maintenir une obligation vaccinale pour les professionnels de santé s’applique pour la prévention d’une maladie grave, pour laquelle il existe un vaccin sûr et efficace, qui présente un risque élevé d’exposition pour le professionnel, ainsi que de transmission pour le patient.
Par ailleurs, la Haute autorité de Santé souhaite maintenir la recommandation vaccinale des professionnels contre la coqueluche, la grippe, l’hépatite A, la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle.
Ce sont les dernières données épidémiologiques des maladies concernées, les données relatives aux risques de transmission en milieu professionnel, les données de couverture et d’efficacité vaccinale et la disponibilité des vaccins, qui ont permis à la HAS de donner son résultat.
Toutefois, l’institution a rappelé que cette mesure était complémentaire d’autres précautions pour prévenir les infections des professionnels et de leurs patients : «Le respect des mesures d’hygiène, l’utilisation d’un matériel adapté et de protections individuelles, la surveillance et la prise en compte des infections associées aux soins, ainsi que la formation des membres du personnel pour prévenir ces risques constituent une priorité», a-t-elle conclu.