Afin d'enrayer la hausse des cas d'obésité infantile en France, l'Assurance maladie a décidé de généraliser un programme de suivi pour les 3-12 ans.
L'obésité infantile «est devenue un problème majeur de santé publique en France», selon l'Assurance maladie. Face à «l'augmentation inquiétante» du phénomène, la généralisation d'un suivi pour les enfants de 3 à 12 ans à risque ou en situation de surpoids a été annoncée ce jeudi 30 mars.
Avant la crise du Covid-19, qui n'a pas arrangé les choses, 17% des 6-17 ans étaient déjà en surpoids, dont 4% concernés par l'obésité. Ces chiffres inquiètent l'Assurance maladie qui souligne les nombreux «facteurs de risques avérés» liés à cette pathologie, comme le diabète, le cancer ou encore les maladies cardiovasculaires.
#Prévention | Témoignage d’une famille à la Réunion accompagnée par la #MissionRetrouveTonCap leur ayant permis de bénéficier d'une prise en charge précoce et multidimensionnelle (diététique, psychologique, activité physique), remboursée à 100% par l’#AssuranceMaladie pic.twitter.com/ggODonqNEe
— Assurance Maladie (@Assur_Maladie) March 30, 2023
Elle a donc décidé de généraliser le dispositif «Mission retrouve ton cap», testé depuis 2018 en Seine-Saint-Denis, dans le Nord-Pas-de-Calais et à La Réunion. Reposant sur un suivi diététique et psychologique, il a permis à la majorité des enfants accompagnés jusqu'ici «d'améliorer» ou de stabiliser leur indice de masse corporelle (IMC).
La prise en charge concerne les enfants de 3 à 12 ans révolus, doit être prescrite par un médecin et se dérouler dans l'une des 260 structures référencées, dont la liste doit être publiée sur Ameli.fr. L'Assurance maladie remboursera à 100% jusqu'à trois bilans (diététique, psychologique, activité physique) et 18 séances de suivi, sur une durée maximale de deux ans.
Il ne «s'agit pas d'imposer à l'enfant un régime alimentaire pour perdre du poids» mais plutôt de l'aider, lui et sa famille, «à adopter durablement de bonnes habitudes de vie», précise l'Assurance maladie. Des clés seront données en matière d'alimentation, d'activité physique, de sédentarité, d'exposition aux écrans ou encore de sommeil.
L'accent est mis sur la nécessité d'agir le plus tôt possible car, selon un rapport de la Haute autorité de santé datant de 2011, «la probabilité qu’un enfant en situation d’obésité le reste à l’âge adulte varie, selon les études, de 20 % à 50 % avant la puberté et de 50 % à 70 % après la puberté».