Près d'un Français sur deux serait en situation de surpoids par rapport aux recommandations médicales, selon une étude publiée le 20 février dans une revue scientifique.
Une augmentation plus rapide chez les jeunes adultes. C’est ce qu’indique une étude publiée le 20 février dans une revue scientifique, affirmant que 47% des Français seraient en surpoids, soit près de la moitié de la population.
Cette étude a été effectuée par sondage auprès d’environ 10.000 personnes représentatives de la population, concluant que les Français, en 2020, pèseraient un poids trop élevé par rapport aux recommandations médicales, pour la moitié d'entre eux.
Au total, un sixième de la population française (soit 17%) serait obèse, c'est-à-dire à un niveau de poids considéré comme maladif par opposition à un simple surpoids.
Néanmoins, les résultats étaient déjà globalement connus, rendus publics par la Ligue contre l’Obésité l’année dernière. Cette étude est une référence sur le sujet de l’obésité en France, puisqu’elle est régulièrement effectuée depuis la fin des années 1990. Désormais, elle fait l'objet d'une publication dans une revue, le Journal of Clinical Medicine, permettant aux chercheurs d’affiner leurs conclusions.
Les jeunes particulièrement touchés
L'obésité connaît «une augmentation qui est forte dans les classes d'âge les plus jeunes», a résumé Annick Fontbonne, épidémiologiste à l'Inserm, lors d'une conférence de presse. Si l’évolution de l’obésité tend à se stabiliser, voire diminuer depuis une décennie, elle continue à toucher de plus en plus de Français.
En particulier chez les 18-24 ans. Ces derniers sont, dans l'absolu, la classe d'âge la moins touchée avec un dixième (9,2%) d'obèses, mais cette part a quadruplé depuis une vingtaine d'années.
Autre conclusion notable, l'obésité est plus ou moins fréquente selon les régions : elle touche plus de 20% des personnes interrogées dans les Hauts-de-France ou le Grand Est. Cette répartition géographique correspond notamment à des réalités socio-économiques, les régions les plus pauvres tendant à être plus affectées.
«Les gens ne sont pas ‘addicts’ à la mauvaise bouffe mais ils sont incités à en acheter parce que c'est moins cher», a relevé Annick Fontbonne. «Les aliments de bonne qualité, les aliments que l'on dit sains, ils sont généralement plus chers».