La chérophobie est un syndrome qui touche les personnes qui craignent la gaieté, la joie et donc par extension le bonheur. Cette phobie atteint autant les hommes que les femmes, qui pensent que tout sentiment de joie sera forcément compensé plus tard par un sentiment de malheur.
Si certains sont à la recherche du bonheur, d'autres en ont peur. En effet les personnes atteintes de chérophobie craignent le bonheur et les conséquences qu'il peut engendrer. Pour eux, un moment joyeux est automatiquement suivi d'un malheur. Les chérophobes sont donc très mélancoliques voire dépressifs.
Du grec ancien khaîro («se réjouir, être heureux»), la chérophobie touche généralement des personnes qui, à l'origine, ont vécu un événement traumatisant durant lequel un moment de joie a été moqué, contrarié, explique Doctissimo. Ils vont alors rejeter toute gaieté dans leur vie relationnelle.
La chérophobie entraîne plusieurs conséquences physiques, psychiques et comportementales. En effet, les chérophobes sont persuadés que le bonheur n'est pas fait pour eux, ils peuvent donc être attirés par la mort et la laideur : le but étant d'être associés à toute forme de tristesse. Le syndrome peut également entraîner une misanthropie (haine des humains).
Des traitements existent
Plusieurs traitements sont possibles pour lutter contre la chérophobie, notamment la psychothérapie. Les multiples séances suivies par un professionnel permettent de soigner l'esprit des personnes atteintes, en leur redonnant une certaine confiance en leur capacité «d'aimer et d'être aimé».
Par ailleurs, plusieurs cas de chérophobie ont été observés chez certaines célébrités, telles que Michel Houellebecq et Louis Ferdinand Céline (1894-1961).