Interrogé sur les pénuries de médicaments signalées en France, François Braun a promis un retour à la normale dans les semaines ou mois à venir.
Après l'alerte lancée vendredi par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) à propos «de fortes tensions d'approvisionnement», le ministre de la Santé s'est voulu rassurant. Ce dimanche 20 novembre, François Braun a assuré que les pénuries seraient réglées «dans les semaines, les mois qui viennent».
Elles concernent surtout le paracétamol et l'amoxicilline, le principal antibiotique prescrit aux enfants en France pour lutter contre différentes infections bactériennes telles que les otites et pneumonies.
En ce qui concerne le premier, le ministre, invité de l'émission «Le Grand jury», a assuré que le problème sera réglé «dans les semaines qui viennent», avec «des stocks qui seront revenus à un niveau normal». François Braun s'est montré plus hésitant à propos de l'amoxicilline, indiquant qu'il était plus «difficile» de savoir quand la pénurie se résorberait. Avant d'ajouter : «dans les semaines, les mois qui viennent».
Des mesures sont en tout cas prises pour aller dans ce sens, a précisé le ministre de la Santé. Par exemple, «les pharmaciens ont limité le nombre de boites» de paracétamol vendues par personne, «puisque c'est un produit qui peut être donné sans ordonnance». Les «industriels du secteur» ont en outre été interpellés, afin d'«augmenter les chaines de production, qui travaillent sept jours sur sept et 24h sur 24».
Une production à «rapatrier» en France
L'ensemble du secteur a été mobilisé de la même manière pour l'amoxicilline, la revente du médicament à «d'autres pays» a notamment été interdite. «J'ai autorisé les pharmaciens au déconditionnement», a ajouté François Braun. Les autorités ont également appelé les médecins comme les patients à n'utiliser ces antibiotiques qu'en cas de nécessité.
Selon le ministre, l'«enjeu majeur» tient au fait que ces médicaments ne sont pas produits en France. Il a rappelé que le plan d'investissement «France 2030», porté par Emmanuel Macron, vise justement à «rapatrier toutes ces industries qui produisent ces médicaments essentiels en France, en Europe, pour assurer notre souveraineté».
Selon les prédictions de l'ANSM, ces «tensions d'approvisionnement» pourraient durer jusqu'en mars 2023. Les autorités sanitaires expliquent ces pénuries de médicaments par la hausse de la demande observée lors des années de pandémie, mais aussi par les multiples restrictions sanitaires qui ont réduit pendant un temps la propagation de certaines maladies.