Le 31 octobre prochain, petits et grands vont s’amuser à se faire frissonner à l’occasion d’Halloween. Mais d'ailleurs, que se passe-t-il dans notre organisme lorsqu'on a peur ?
Un bruit suspect dans la maison, la présence d’une araignée, un film d’horreur… Quand on ressent de la peur, notre cœur s’emballe et notre respiration s’accélère. Mais pourquoi notre corps se met-il en état d’alerte ?
Eh bien tout simplement pour nous préparer à nous défendre, ou à fuir. Comme l’explique le Dr Neveux, psychiatre à Paris, «la peur est un signal d’alarme. Cette émotion a pour finalité de nous donner l’information qu’il y a peut-être un danger».
indispensable à la survie
Dans la notion de peur, «il y a une notion de doute. Le danger n’est pas forcément avéré». Si on n’avait pas peur, «à chaque fois que nos ancêtres voyaient un tyrannosaure, ils ne se seraient pas enfuis. La peur est un avantage important, elle est indispensable à la survie».
Quand on entend un bruit effrayant dans le noir, que l’on voit un animal féroce, ou une personne menaçante, plusieurs mécanismes vont s’activer au niveau cérébral afin de déclencher une réponse adaptative. Faut-il s'immobiliser, fuir, lutter ?
Plus précisément, ces informations sensorielles sont captées par le thalamus, structure du système nerveux central. Elles sont ensuite transmises à l’amygdale, qui va analyser la situation, puis stimuler une autre structure du système limbique, l'hypothalamus.
une dose d’adrénaline
Cette dernière va déclencher le système nerveux autonome, puis les glandes surrénales, situées au-dessus de chaque rein, vont envoyer une dose d’adrénaline dans le sang. Sous l’effet de la production de cette hormone, l’organisme va se préparer.
Autrement dit, la transpiration augmente (sueurs froides), tout comme le rythme cardiaque, la respiration s’accélère, et les pupilles se dilatent pour capter plus de lumière et ainsi mieux évaluer le danger.
De son côté, le foie va produire du sucre, donc de l’énergie pour alimenter les muscles, et que l'on puisse courir plus vite. «Ces réactions physiologiques ont pour fonction de nous mettre en position de combat ou de fuite en cas de besoin», précise le spécialiste, auteur du site e-psychiatrie.fr.
Mais le cerveau va réévaluer la situation pour déterminer s'il y vraiment une menace et s'il s'agit d’une scène virtuelle ou réelle. Lorsqu’on regarde un film d’horreur, ajoute Dr Neveux, «le stimulus a lieu normalement, et on a peur».
Toutefois, «nous modifierons notre comportement. On ne va pas prendre la fuite car on va prendre conscience que c’est une illusion, et qu’il n’y a pas de danger».