L’heure de la rentrée va bientôt sonner. Et cette reprise s'accompagne souvent d'un petit coup de blues. Un phénomène normal et qui ne dure qu’un temps. Voici quelques conseils pour appréhender au mieux ce retour à la réalité.
Une transition pas toujours facile. Après avoir passé son temps à lézarder au soleil, profité du sable fin, de ses proches et des grasses matinées, il va falloir reprendre le chemin du boulot. Et pour beaucoup, la simple idée de renouer avec le quotidien métro-boulot-dodo, est synonyme de déprime.
Mais ce blues post-vacances est normal, et fini toujours par passer. «Il est tout à fait normal de se sentir nostalgique et mélancolique car il y a un nouvel équilibre à négocier», explique Patrick Amar, psychologue, coach de dirigeants, et directeur général de la société de conseil AXIX MUNDI.
Un stress structurel et conjoncturel
Le stress de la rentrée est structurel. «On quitte un moment de grande liberté, de contrôle sur ce qui nous arrive, et de prévisibilité, pour un environnement de contraintes». Au sein de celui-ci, «on va retrouver les problèmes qu’on a potentiellement laissé avant de partir, mais aussi les charges domestiques».
Les vacances représentent «une période de fantasmes, durant laquelle on peut tout être. Et il va falloir faire le deuil de ce temps». Une étape qui s’avère «toujours un peu douloureuse». Sans compter que les jours sont plus courts, et «cette perte de luminosité a un impact sur notre mental», souligne le spécialiste, co-auteur du livre «J’arrête de stresser» (éd. Eyrolles).
A cela s’ajoute un stress conjoncturel, poursuit-t-il. «On sort d’une crise sanitaire et ce contexte inhabituel amplifie les réflexions existentielles et les remises en question». On s’interroge davantage sur le sens de notre vie et de nos choix, personnels et professionnels.
De plus en plus de personnes se demandent si leur travail est source de plaisir, si elles veulent rester à leur poste, ou entamer une reconversion. En outre, cette date symbolique, comme les anniversaires, «nous rappelle le passage du temps», ce qui nous pousse à faire un bilan, un état des lieux, de notre situation actuelle.
Une remise en route graduelle
Mais comment surmonter ce vague à l’âme presque inévitable ? Toute d’abord il faut se dire que «l’on connaît déjà ce sentiment et que l’on y a déjà survécu les années précédentes».
Durant les premiers jours, «on ne fonctionnera pas à plein régime, et c’est OK», affirme Patrick Amar, qui conseille de ne pas chercher à en faire le plus possible dès la reprise. Il faut viser «une remise en route graduelle en se focalisant sur le prioritaire».
Le fait d’avoir un contrôle sur son agenda, de barrer les tâches accomplies sur sa «to-do list», et de se fixer des objectifs réalistes et modestes «permet de sortir d’une anticipation anxieuse.» Selon l’expert, il faut être dans l’action et ne pas tout remettre au lendemain. «La procrastination engendre plus de stress car la liste des choses s’allongent».
Reprendre une bonne hygiène de vie
Il est d’autre part important de prendre du temps pour soi et d’«entretenir ses sources de soutien social». N'hésitez pas à organiser des moments conviviaux comme des soirées, des dîners entre amis, ou encore des déjeuners entre collègues, et ce, dès la première semaine.
Pendant les vacances, on se laisse parfois aller à quelques excès et on ne respecte pas forcément son cycle de sommeil. En vue de la reprise, il est donc important de reprendre une bonne hygiène de vie, en optant pour une alimentation saine, et en ayant des heures de coucher et lever stables.
«Moins on dort, plus on est angoissé, et cela va rajouter un sentiment de ras-le-bol», souligne-t-il. Il ne faut pas non plus hésiter à commencer une nouvelle activité sportive pour rester dans une bonne dynamique.