Conformément à un texte de loi contre la précarité menstruelle voté en 2020, chaque femme en Ecosse aura droit dès ce lundi 15 août à la mise à disposition gratuite de tampons et de serviettes périodiques dans les collectivités locales et les établissements scolaires.
Un texte qui a ouvert la voie à une démocratisation en Nouvelle-Zélande et en Corée du Sud. A compter de ce lundi, en Ecosse, les établissements scolaires et universitaires, ainsi que les collectivités locales, devront fournir gratuitement des protections périodiques aux femmes.
Cette mesure fait suite à un texte de loi voté en 2020 pour lutter contre la précarité menstruelle. Afin de localiser les points de distribution les plus proches, une application pour téléphone mobile dénommée PickMyPeriod a été lancée.
«Fournir un accès à des protections hygiéniques gratuites est fondamental en termes d'égalité et de dignité. C'est encore plus important à un moment où les gens sont amenés à faire des choix difficiles en raison de la crise du coût de la vie», a expliqué la ministre écossaise à la Justice sociale, Shona Robison, dans un communiqué.
Une première mondiale comme source d’inspiration
Mené par les indépendantistes, le gouvernement écossais s’est réjoui de cette loi présentée comme une grande première mondiale, qui a ensuite inspiré la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud. Dès 2018, l’Ecosse proposait déjà la mise à disposition gratuite des serviettes périodiques et tampons dans les écoles et les universités.
A l’origine du mouvement contre la précarité menstruelle, un groupe de lycéennes écossaises nommées «Lady Business» avaient rempli de produits hygiéniques les distributeurs des toilettes de leur école, avant de lancer une campagne dans d’autres établissements et devant le Parlement écossais.
D’après une enquête de mai 2019, 52% des adolescentes au Royaume-Uni ont déjà manqué l’école en raison de leurs règles.