Face à la rapide augmentation des cas de variole du singe (ou «Monkeypox») en France, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande aux cas contacts de se faire vacciner. Toutefois, certains témoignages évoquent des effets secondaires encore méconnus, potentiellement liés à la vaccination.
Près de 1.500 personnes sont déjà contaminées. Alors que la campagne de vaccination contre le «Monkeypox» s’intensifie au regard de l’augmentation du nombre de cas en France, les témoignages quant aux effets secondaires du vaccin commencent également à apparaître. Les autorités de santé continuent néanmoins de recommander «fortement» la vaccination.
Pour cibler au mieux ces effets secondaires, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) étudie et valide les essais cliniques menés sur les deux vaccins de 3ème génération qui disposent d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), IMVANEX et JYNNEOS, fabriqués par la firme Bavarian Nordique, localisée au Danemark.
Effets secondaires «classiques»
D’après les résultats observés lors des essais cliniques du vaccin IMVANEX, «7 % des personnes atteintes de dermatite atopique (eczéma) ont présenté une poussée ou une aggravation de leur affection», indique l'ANSM dans un rapport.
Au niveau des sujets «sains», 40,8 % ont présenté des gonflements et 49,3 % un érythème, qui sont des réactions «classiques» après une vaccination. La note de l'ANSM précise également que IMVANEX peut provoquer des «éruptions cutanées localisées ou plus étendues» dans des cas assez rare.
D'un point de vue cardiaque, les événements «d'intérêts particuliers signalés» sont relativement faibles. «6 cas (0,08 %) ont été considérés comme étant liés à la vaccination par JYNNEOS. Bien que l'on puisse constater dans ces 6 cas une tachycardie ou des palpitations, le chiffre reste très faible. D'autant «qu'aucun de ces événements cardiaques considérés comme ayant un lien de causalité avec la vaccination n'a été considéré comme grave», conclut l'ANSM.
Au 19 juillet 2022, 1.453 cas confirmés de variole du singe ont été recensés en France, rapporte Santé publique France.
Hier, jeudi 21 juillet, le directeur général de l'OMS s'est dit «inquiet» de l'augmentation du nombre de cas de variole du singe lors de l'ouverture de la réunion du Comité d'urgence, demandant conseil aux experts avant de trancher sur l'accession au plus haut niveau d'alerte de l'organisation.
«J'ai besoin de vos conseils pour évaluer les implications de santé publique immédiates et à long terme de l'évolution de cet événement», a déclaré le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus.