Alors que la variole du singe continue sa diffusion en France et dans plusieurs pays d’Europe, on en sait désormais un peu plus sur la durée de cette maladie et son mode de transmission.
La variole du singe commence à inquiéter. Plus de 200 infections à ce type de variole ont été confirmées dans plusieurs pays européens, dont l’Espagne, le Portugal et la France où au moins 7 cas «avérés» ont été enregistrés, selon un dernier décompte disponible vendredi.
À son tour, l’Union européenne prépare des achats groupés de vaccins contre ce type de variole.
Mais si l’extension de cette maladie, jusqu’ici cantonnée en Afrique, commence à agiter les esprits, les premières mesures sanitaires démarrent, tout comme les recherches sur son mode de transmission.
Une période d’incubation de 5 à 21 jours
Dans un communiqué de presse, la Direction Générale de la Santé (DGS) décrit la variole du singe comme un «phénomène inhabituel». Contrairement au Covid-19, où la période d’incubation est de cinq jours, celle de la variole du singe peut aller de cinq à vingt-et-un jours, selon les premières analyses.
«L’infection débute par de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et une asthénie. La maladie provoque également des ganglions. Les adénopathies (cou, face...) sont volumineuses. La personne est contagieuse dès l’apparition des premiers symptômes», explique la DGS.
Après l’apparition des symptômes dits «visibles», des boutons et pustules apparaissent également dans les jours qui suivent.
«Dans les un à trois jours (parfois plus) suivant l'apparition de la fièvre, le patient développe une éruption cutanée, qui commence souvent sur le visage puis peut s’entendre à d'autres parties du corps, dont les paumes des mains, les plantes des pieds et les organes génitaux (…) L’atteinte cutanée survient en une seule poussée.
Les lésions passent par différents stades successifs (macule, papule, vésicule, pustule puis croûte), et évoluent de façon uniforme», indique la DGS dans son communiqué. À l’issue de cette période, les croûtes tombent marquant la fin de la contagiosité du malade. En général, la variole du singe dure de deux à trois semaines.
Une transmission par plusieurs moyens
La variole du singe, appelé aussi Monkeypox, peut se transmettre par différentes méthodes. En effet, la transmission se produit, d’abord, lorsqu’une personne entre en contact avec un animal (rongeurs notamment).
«Le virus pénètre dans l'organisme par une lésion de la peau (même non visible), des voies respiratoires ou des muqueuses. La transmission de l'animal à l'homme peut se faire par morsure ou griffure, par la préparation de viande de brousse, par contact direct ou indirect avec des fluides corporels ou du matériel de lésion», développe la Direction Générale de la Santé.
Cependant, le virus peut également être transmis par un être humain ou des matériaux contaminés et ce à travers des gouttelettes respiratoires après un contact prolongé face à face avec la personne contaminée. Les gouttelettes ne peuvent généralement pas se déplacer à plus de quelques mètres.
«Les autres modes de transmission interhumaine comprennent le contact cutané́ direct avec les liquides biologiques ou la lésion, et le contact indirect avec la lésion, par exemple par des vêtements, du linge de maison ou de la vaisselle contamines», ajoute-t-elle.
Ce jeudi 26 mai, Le porte-parole de la commission européenne pour les questions de santé, Stefan De Keersmaecker, a précisé que l'organisme européen HERA (Health Emergency Response Authority) «travaille avec les États membres et les fabricants pour se procurer des vaccins et des traitements contre la variole du singe».