Durant plusieurs semaines, mois, vous avez fait attention au contenu de votre assiette, en limitant les aliments gras et sucrés, tout en pratiquant régulièrement une activité physique. Résultat, la balance affiche quelques kilos en moins. Mais concrètement, où sont-ils passés ?
La graisse se transforme-t-elle en muscle ? En énergie ? En déchets organiques ? En réalité, la graisse part principalement dans l'atmosphère, lors de l'expiration d'air. Quand on maigrit, plus de 80% de la graisse est en effet évacuée par les poumons sous forme de dioxyde de carbone (CO2). Quant aux 20% restant, ils sont évacués sous forme de fluides corporels.
Au contact de l’oxygène que l’on respire, les atomes de carbone, d’hydrogène et d’oxygène, contenus dans les cellules de graisse, se convertissent en CO2 et en eau (H2O). Le dioxyde de carbone est rejeté dans le sang, puis éliminé par la respiration, et l’eau est évacuée via l’urine, les excréments, la transpiration, ou encore les larmes.
D’après les deux chercheurs de l'université australienne de Nouvelle-Galles du Sud, Ruben Meerman et Andrew Brown, quand on perd 10 kilos de graisse, soit environ 94.000 calories, près de 29 kilos d’oxygène sont inspirés, 8,4 kilos s'envolent dans l'air et 1,6 kilo se transforme en eau.
Lors de votre prochaine séance de sport, rappelez-vous donc que lorsque votre rythme respiratoire augmente, que l’entrée d'air est alors plus importante dans l'organisme, et que vous commencez à transpirer, c’est que le processus de dégradation des graisses est en marche. Toutefois, il est inutile de se forcer à respirer de plus grands volumes d’air.
Cela n’accélère pas la perte de poids et pourrait même être dangereux pour la santé en causant notamment de l’hyperventilation (ou respiration excessive). Un trouble respiratoire qui peut s'accompagner de vertiges et conduire à une syncope (perte de connaissance).