Depuis l’apparition d’une forme d’hépatite infantile d’origine inconnue, plusieurs pays ont signalé des cas. Identifiée d’abord au Royaume-Uni, elle touche désormais quatre autres pays européens.
«A la suite des cas signalés d'hépatite aiguë d'origine inconnue par l'Agence de sécurité sanitaire britannique» début avril, «des cas supplémentaires chez des enfants ont été rapportés au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas et en Espagne», indiquait mardi le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC).
Pour l’heure, les investigations se poursuivent dans ces pays, notamment pour établir l’origine de cette forme d’hépatite. Les enquêteurs britanniques penchent pour une «cause infectieuse».
En France, une «recherche active de cas» a été initiée. A ce jour, deux cas d’hépatite aiguë chez des enfants de moins de 10 ans et «dont l’étiologie est encore indéterminée» ont été signalés par le CHU de Lyon. Des investigations sont en cours, a précisé à l’AFP Santé Publique France.
L’agence se veut toutefois rassurante, précisant que les «cas d’hépatite aiguë d’étiologie indéterminée chez l’enfant ne sont pas rares». Il n’y a pas «à ce stade, un excès de cas en France», souligne encore Santé Publique France.
L'OMS surveille la situation
L’affaire a démarré début avril lorsque le Royaume-Uni a signalé à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dix cas d’hépatites graves en Ecosse. Ce sont ensuite 74 cas, qui ont été répertoriés trois jours plus tard.
Cette forme d’hépatite, différente des habituels virus A à E, affecte principalement les enfants de moins de 10 ans et se manifeste par des symptômes tels que la jaunisse, des diarrhées, des vomissements et des douleurs abdominales. Cette hépatite infantile aiguë n’a provoqué aucun décès mais certains des cas les plus graves ont nécessité une transplantation du foie.
L'OMS a dit «surveiller de près la situation».