Depuis plusieurs mois, certains adolescents français se laissent tenter par le "purple drank", un cocktail médicamenteux aux effets secondaires inquiétants.
Cette boisson, apparue pour la première fois aux Etats-Unis au cours des années 1990, consiste en un mélange de sirops à la codéine et à la prométhazine (pour le traitement de la toux) ainsi que de soda. Le cocktail, dont le nom fait référence à la couleur violette qu’il arbore, fait l’objet depuis jeudi 10 mars d’une alerte de l’Agence nationale de la santé et du médicament (ANSM).
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Dans son communiqué, l’autorité sanitaire affirme que, si les premiers signalements de demandes de délivrance suspectes de sirops ont été recensés en 2013 par plusieurs pharmaciens, une nette augmentation a été constatée depuis lors. Face à ce constat, l’ANSM a diffusé une mise en garde à destination des professionnels de santé.
Effets indésirables
Il faut dire que ce mélange présente de sérieux dangers. La codéine a des vertus désinhibitrices ainsi que destressantes, et de son côté, la prométhazine a des effets sédatifs. La consommation à haute dose de ces sirops entraîne donc des symptômes tels que «des troubles de la vigilance (somnolence) et du comportement (agitation, syndrome confusionnel ou délirant) ainsi que des crises convulsives généralisées», indique l’ANSM.
De leur côté, les consommateurs, le plus souvent des adolescents, avouent prendre ce cocktail afin de se détendre ou pour avoir l’impression de flotter. Sauf que dans les faits, il engendre également des effets indésirables comme des maux de ventre et de crâne ainsi que des palpitations et des hallucinations, comme l’expliquent plusieurs adeptes du mélange à Francetv info.
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A long-terme, le "purple drank" peut aussi avoir des conséquences bien plus néfastes. Il affecte notamment le foie et cause dans certains cas des hépatites fulminantes. Une forte consommation peut par ailleurs mettre les adolescents sur la voie d’autres drogues, où le risque d’addiction est alors plus élevé.