Une étude de l’Inserm publiée lundi révèle que les enfants n’acquièrent la notion du temps qu’entre 6 et 8 ans.
Parents, il est donc inutile de s’époumoner avec eux pour les enjoindre de s'habiller rapidement pour être à l’heure à l’école. Et pour cause, la notion du temps requiert des compétences en maniement des nombres qu’ils n’ont pas et qui les rend incapables de maitriser correctement les unités familières que sont pour nous les secondes, les minutes, les heures, les jours, les mois, les saisons et les années.
En réalité, avant 6-8 ans, les enfants n’ont qu’une «connaissance du temps» partielle puisqu’ils n’ont pas les capacités «à se représenter et à utiliser correctement les principales unités temporelles» précisent les chercheurs qui ont soumis à 105 bambins âgés de 6 à 11 ans un questionnaire sur le temps et une batterie de test sur leurs compétences numériques. Les chercheurs de l’Inserm affirment que la connaissance du temps est en fait «intimement liée aux compétences numériques de l'enfant».
Quatre facteurs indispensables
Selon eux, «quatre facteurs contribuent à hauteur de 75% dans l'acquisition des grandes unités de temps». La connaissance «académique» des nombres, c'est-à-dire la capacité à les lire, les écrire et à calculer. L’aptitude à «faire correspondre un nombre à une distance », c’est à dire à le positionner sur une échelle.
Autres facteurs déterminants, la «mémoire de travail», cette mémoire à court terme qui permet de comparer des nombres indiqués à l'oral, et enfin «l’estimation contextuelle», c’est à dire la capacité d’un enfant à dire que dix c'est beaucoup si l'on parle du nombre d'enfants dans une famille et peu s'il s'agit du nombre de feuilles sur un arbre.
De cette façon, les parents qui doutent de la bonne volonté de leurs bambins d’arriver à l’heure à l’école seront ou rassurés, ou enclins à plus de patience.