Des nanotubes de carbone ont été découverts dans les poumons d’enfants souffrant d’asthme et vivant en région parisienne. Ces traces de substances chimiques seraient liées aux émissions de gaz d’échappement.
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques français et américains ont d’abord isolé, après avoir procédé à un lavage broncho-alvéolaire, différents échantillons de cellules pulmonaires provenant de 64 jeunes sujets asthmatiques, âgés de 2 mois à 17 ans.
Une fois les avoir observé minutieusement au microscope électronique à transmission de haute résolution puis comparé à des cellules intactes, l’équipe médicale a pu établir avec certitude de la présence de nanotubes de carbone mesurant de 10 à 60 nanomètres de diamètres et dont la longueur atteignait, pour certains, plusieurs centaines de nanomètres.
Découverts en 1991
Outre cette inquiétante découverte, les scientifiques ont été alertés par le fait que les particules retrouvées soient identiques à celles présentes dans les gaz d’échappement, mais aussi dans certaines toiles d’araignées ou encore dans des carottes de glace. Concrètement, chacun d’entre nous pourrait contenir dans son propre système respiratoire d’infimes traces de nanotubes de carbone potentiellement ultra présentes dans notre environnement.
Découverts en 1991, les nanotubes de carbone avaient à l’époque suscité l’engouement du milieu industriel grâce à ses supposées propriétés mécaniques et électriques. Ses défenseurs ont rapidement déchanté en raison de la concurrence de la fibre de carbone, considérée comme moins onéreuse. Les nanotubes de carbone sont notamment utilisés dans la conception de matériel automobile ou militaire, de vêtements spécifiques type gilet pare-balles ou d'équipements sportifs.