Un chercheur français de l'Institut national de la santé et de la recherche médical (Inserm), a étudié dans son laboratoire le cerveau de 40 pédophiles grâce à des techniques de neuro-imagerie. Les résultats de son étude seront publiés d'ici la fin de l'année.
Un ancien pédopsychiatre, Serge Stoléru, aujourd'hui chargé de recherche à l'Inserm s'intéresse à la pédophilie et à son lien avec le fonctionnement cognitif et neurologique. Son but est de découvrir, en utilisant la neuro-imagerie, grâce aux rayons X, si des zones du cerveau liées au désir et à l'excitation sexuelle, et lesquelles, s'activent à la vue d'images d'enfants chez les pédophiles.
Dans des propos rapportés par Rue 89, le spécialiste affirme que "Chaque personne pédophile qui participe à l’étude a un sujet témoin qui a le même âge, à très peu de choses près le même QI, la même orientation sexuelle (attirance sexuelle vers les fillettes pour le patient, vers les femmes adultes pour le témoin ; attirance sexuelle vers les garçonnets pour le patient, vers les hommes adultes pour le témoin) et le même niveau de désir."
Pas de conclusions avant fin 2015
Si aucune conclusion n'a été faite pour le moment, le scientifique espère apporter fin 2015, de nouvelles connaissances sur cette déviance. Souhaitant tirer au clair la part génétique et les causes environnementales des individus pédophiles (le fait d'avoir été victime d'abus dans l'enfance).
L'ancien psychiatre a toutefois nié envisager de développer des traitements médicamenteux à l'issue de son étude. Pour lui, les conclusions de son étude permettraient plutôt de s'orienter vers la psychothérapie et des techniques de neuro-imagerie qui consisteraient "à faire prendre conscience au patient installé dans un IRM du niveau d'activation d'une zone de son cerveau", selon le chercheur.