Des scientifiques travaillent sur la mise au point d'un mini sous-marin, capable de délivrer des médicaments au plus près des zones malades. Les perspectives thérapeutiques sont immenses.
L'art de délivrer des médicaments ("drug delivery") est un enjeu thérapeutique fondamental. Mal administrée, une molécule peut se révéler inefficace en dépit de résultats prometteurs obtenus en laboratoire. Mais cette molécule peut aussi déclencher des effets secondaires préjudiciables, si elle agit hors des zones malades comme cela survient parfois dans le cas des chimiothérapies.
Délivrer la bonne dose au bon endroit est donc un objectif sur lequel travaillent des chercheurs du monde entier. Or, dans ce domaine, les nanotechnologies (technologies de l'infiniment petit), ouvrent des pistes exceptionnelles. Grâce à elles, il pourrait être possible demain d'administrer des médicaments à l'échelle de la cellule, voire du gène, par exemple. Elles pourraient également rendre inutiles de lourdes interventions chirurgicales.
Un coquillage pour modèle
Même les scénaristes d'"Il était une fois la vie" n'auraient sans doute pas imaginé une telle performance, que les travaux des chercheurs de l'Institut Max Planck commencent à rendre tangible. Ils viennent en effet de valider le concept d'un véritable "sous-marin". En association avec leurs collègues de l'université de Dortmund et l'institut technologique israélien Technion, ils ont identifié les technologies qui permettront à un petit véhicule, invisible à l'oeil nu, de se mouvoir dans les fluides corporels et même au sein des tissus.
Le mini "sous-marin", qui ressemble en fait à un microscopique coquillage et s'en inspire pour se déplacer, serait activé par des systèmes magnétiques et l'ouverture déclenchée de manière ciblée une fois qu'il sera arrivé sur zone. De nombreuses étapes doivent néanmoins être franchies avant que de telles solutions ne soient rendues disponibles au grand public.