L'Académie de médecine s'est à son tour prononcée mercredi pour l'interdiction des cabines de bronzage, en raison des risques de cancers de la peau encourus par leurs utilisateurs et d'une réglementation insuffisamment appliquée.
"Il faut regretter que la réglementation actuelle laisse toute liberté pour entretenir une désinformation du public" a indiqué dans un communiqué l'Académie nationale de médecine avant d'estimer que la France devait se prononcer "pour l'interdiction totale des cabines de bronzage" à l'instar de ce qui a été fait par le Brésil et l'Australie.
Le débat autour des dangers des cabines de bronzage a été relancé le mois dernier par la revue 60 millions de consommateurs qui avait déjà réclamé leur interdiction.
350 cas de mélanome par an
Selon l'Institut de veille sanitaire (InVS), jusqu'à 350 cas de mélanome, et 76 décès pourraient être attribués chaque année aux cabines de bronzage et si rien n'est fait, entre 500 et 2.000 décès pourraient encore survenir au cours des 30 prochaines années.
L'Académie de médecine rappelle que l'exposition aux rayons ultraviolets A n'apporte "aucun des bénéfices revendiqués par les professionnels du bronzage" tels qu'une "protection efficace de la peau" ou un meilleur apport en vitamine D.
L'interdiction de la publicité pas respectée
Elle regrette également que l'interdiction de la publicité ne soit pas respectée, notamment auprès des jeunes et que l'encadrement des professionnels ne soit "pas assuré" en dépit d'un durcissement de la réglementation en 2013.
En 2013, l'Académie de médecine avait déjà réclamé l'interdiction de toute publicité" pour les cabines de bronzage "une pratique unanimement reconnue comme dangereuse pour la santé". Elle s'était notamment insurgée contre l'utilisation de sportifs connus pour faire leur promotion.