Le secret avait été parfaitement dissimulé. L’annonce, lundi 13 mars, de la fusion entre le Racing 92 et le Stade Français a pris de court bon nombre d’acteurs et d’observateurs du rugby hexagonal.
Le rapprochement entre les deux derniers vainqueurs du Top 14 s’accompagne d’une série d’incertitudes que la nouvelle direction aura quatre mois pour balayer, avant d’entamer la prochaine avant-saison. D’autres points, eux, semblent déjà réglés.
Un logo, mais pas encore de nom, ni de maillot
Pour l’heure, ni la question du nom, ni celle du maillot, n’ont été tranchées. Mais sur ces deux aspects, la consigne demeure identique : le nouveau club «préservera les racines du Racing 92 comme celles du Stade Français», ont affirmé lundi Thomas Savare, président du Stade Français, et Jacky Lorenzetti, président du Racing 92. Un premier logo dévoilé lors de l’annonce de la fusion, illustre cette volonté d’associer les identités des deux clubs parisiens.
Thomas Savare explique que le nouveau blason représente un équilibre entre les deux clubs #FusionR92SFP @racing92 @SFParisRugby pic.twitter.com/BLZZMSYG4d
— Matthieu Lacour (@MatthieuLacour1) 13 mars 2017
La question de la présidence tranchée
Thomas Savare et Jacky Lorenzetti assumeront une présidence tournante biennale : Savare sera président du conseil de surveillance les deux premières années et Lorenzetti dirigera le directoire avant un échange des deux rôles.
A lire aussi : Fusion : les joueurs du Stade Français prêts à faire grève ?
Le Stade Français lésé ?
C’est l’un des nombreux points de discorde, si ce n’est le principal. La gestion sportive du nouveau club confiée aux actuels entraîneurs du Racing, Laurent Travers et Laurent Labit. De quoi provoquer la colère et la crainte des joueurs du Stade Français. Entouré de nombreux coéquipiers, l’international Pascal Papé a dénoncé lundi soir «la mort programmée du club». Le poste de directeur général reviendra pour sa part à Pierre Arnald (Stade Français).
45 joueurs sur le carreau ?
Conséquence directe du rapprochement des deux effectifs, de nombreux joueurs vont être priés de faire leur valise et de quitter la capitale. «45 joueurs d'un côté plus 45 joueurs de l'autre = 45 joueurs», a compté Lorenzetti. «Il faudra laisser le temps à ceux qui ne pourraient pas faire partie de l'aventure de trouver un autre club».
Quel stade ?
Propriété de la mairie de Paris, le stade Jean-Bouin (XVIe arrondissement), où évolue le Stade Français, qui s'entraîne au sud-ouest du Bois de Boulogne, a été rénové en 2013 et peut accueillir 20.000 spectateurs dans sa configuration actuelle. Le Racing 92, qui se prépare au Plessis-Robinson, attend la livraison d'une nouvelle enceinte de 32.000 places en fin d'année 2017 à Nanterre. «L'Arena (à Nanterre) est plus une salle de spectacle qu'un stade de rugby», a estimé Lorenzetti, avant de préciser : «Jean-Bouin sera utilisé». La perspective de disputer les matchs à domicile en alternance à Jean-Bouin et à l’Arena est donc envisageable.