Après un été chaotique, Toulon a retrouvé ses vertus à point nommé pour partir à la reconquête de la Coupe d'Europe, contre l'équipe qui lui a chipé sa triple couronne, les Saracens, ce samedi (16h15) à Mayol.
Lancés, les Toulonnais le sont. "Il vaut mieux attaquer la Coupe d'Europe avec la série de matches qu'on vient de faire plutôt que d'être sur la phase descendante", comme le dit Charles Ollivon.
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Le troisième ligne est justement l'un des artisans du réveil du RCT, qui a battu trois gros sur quatre en Top 14 avant de se présenter face aux terribles "Sarries": Toulouse, Clermont et Montpellier, pour une défaite au Racing.
Les crises de nerfs du début de saison sont oubliées, Diego Dominguez tient son groupe en mains et se réjouit d'attaquer l'Europe par la face Nord. "Il n'y a pas mieux que de débuter contre le champion à la maison", assure le manager des triples champions d'Europe (2013, 2014 et 2015).
Le talonneur Guilhem Guirado, lui aussi, trouve que Toulon "monte crescendo". "On commence à se retrouver par rapport au début de saison qui a été difficile pour tout le monde", dit-il. Avant de prévenir que "la Coupe d'Europe, c'est encore un niveau supérieur. Si on fait les erreurs qu'on a pu faire ces dernières semaines, on pourrait le payer très cher."
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La raclée reçue l'an passé aux Wasps (32-6) pour son entrée dans la Coupe d'Europe doit servir de leçon au RCT. "Cela ne nous avait pas éliminé mais pas loin", se souvient Guirado, qui se rappelle également que Toulon s'était qualifié "au courage" mais en ratant la première place de la poule. Avant de perdre dès les quarts face au Racing.
Retours de Nonu, Habana, Vermeulen
Mais Toulon va mieux et commence à regarnir son effectif, déplumé par les blessures et les sélections. Contre les Saracens, Dominguez récupère Ma'a Nonu, Bryan Habana et son capitaine Duane Vermeulen. Mathieu Bastareaud revient aussi dans le groupe mais pas comme titulaire, lui.
Toulon a retrouvé de l'ordre dans son jeu et la puissance de sa mêlée? Ca tombe bien, la défense est justement le point fort de l'équipe de Watford, qui n'en manque pas. Elle concasse ses adversaires en Championnat d'Angleterre, où elle a repris la tête en marchant sur les Wasps (30-14).
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Les Saracens comptent notamment sur Maro Itoje, la nouvelle star de la deuxième ligne anglaise, et retrouvent le 10 de l'Angleterre, Owen Farrell, qui n'a pas encore joué cette saison.
Dominguez s'attend donc à "un match aux couteaux", mais comme l'Italo-Argentin a annoncé l'objectif Édimbourg ("Si on n'arrive pas en finale, ça serait un échec", martèle-t-il), il va falloir assurer dans un Mayol qui devrait retrouver ses décibels des plus grandes après-midi.
"Il n'y a pas le droit à l'erreur sur ce format", insiste le demi d'ouverture Pierre Bernard, héros du nul accroché à La Rochelle (17-17) sur une ultime pénalité.
Il est suivi par Guirado, "content", comme Dominguez, de commencer par les favoris à leur propre succession, comme le fut Toulon ces dernières années. "Dès samedi, on en saura plus sur notre niveau et notre capacité à nous qualifier ou non. On ne va pas dire que c'est déjà un match éliminatoire mais pas loin", conclut le talonneur.
Les XV de départ :
Toulon : Halfpenny - Tuisova, Carraro, Nonu, Habana - (o) Trinh-Duc, (m) Tillous-Borde - Fernandez-Lobbe, Vermeulen (cap), Ollivon - Gorgodze, Manoa - Chilachava, Guirado, Fresia
Saracens : Goode - Maitland, Bosch, Barritt (cap), Wyles - (o) Farrell, (m) Wigglesworth - Burger, B. Vunipola, Wray - Kruis, Itoje - Figallo, George, M. Vunipola
Les remplaçants :
Toulon : Orioli, Chiocci, Saulo, Gill, Bastareaud, Bernard, Escande
Saracens : Brits, Barrington, P. Du Plessis, Hamilton, Rhodes, Spencer, Lozowski, Ellery
Arbitre : John Lacey (IRL)