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Top 14 : Castres peut compter sur sa touche

Le Castrais Rémi Lamerat (c) lors du barrage de Top 14 contre Clermont, à Clermont-Ferrand le 10 mai 2014 [ / AFP/Archives] Le Castrais Rémi Lamerat (c) lors du barrage de Top 14 contre Clermont, à Clermont-Ferrand le 10 mai 2014 [ / AFP/Archives]

Le Castres Olympique aborde sa demi-finale de Top 14 contre Montpellier, samedi à Lille, avec au moins une certitude: il peut compter sur sa conquête en touche, modèle de régularité.

Sur ce secteur de jeu, les champions de France ont survolé la phase régulière du championnat avec un taux de réussite supérieur à 80%, plaçant l'alignement castrais bien au-dessus de ces adversaires.

Côté statistiques, "c'est pas mal", sourit le manager du CO, Matthias Rolland, qui se refuse à en divulguer plus. "On regarde le classement par rapport aux autres, c'est une source de motivation", confie-t-il.

"C'est un travail qui a été accompli depuis maintenant cinq ans, déclare le pilier Yannick Forestier. Tous les ans, on essaie de grandir à ce niveau-là. Je ne sais pas si c'est la meilleure de France, mais au bout d'un moment, le travail paie."

Matthias Rolland, encore sur les terrains la saison passée, se décrit lui-même comme un "passionné" de ce secteur de jeu exigeant. S'il s'est éloigné des pelouses, l'ancien deuxième ligne a continué de mettre la main à la pâte en touche.

"Je crois que Castres a une vraie culture de la touche depuis des années, explique Rolland. Ce sont des choses qu'on avait importé de Montauban avec Laurent Travers, avec des joueurs qui sont passionnés par ça. Ceux qui arrivent se mettent dans le moule. On a conservé cette culture."

Travers est désormais parti au Racing-Métro --qui a la réputation de posséder la deuxième touche de France-- et Serge Milhas lui a succédé à la tête des avants du CO.

"On travaille en binôme à ce niveau-là, précise Rolland. Ce n'est pas mon rôle premier, mais Serge a eu l'intelligence et l'ouverture d'esprit de me laisser intervenir sur ce secteur. Je connaissais bien notre système. Et puis, il a vu que ça me faisait plaisir."

 

-'Il faut avoir une sensibilité'-

"C'est plus une passion qu'une obsession, continue l'ancienne poutre de Montauban. C'est beaucoup de tactique, de répétition de préparation, de précision. Ce que j'essaie de faire transpirer, c'est la sérénité, parce que c'est quand même un secteur où il faut garder la tête froide."

Pour ça, le CO peut compter sur deux impeccables "capitaines" de touche, le troisième ligne Yannick Caballero et le deuxième ligne Christophe Samson.

"Il ne faut pas sous-estimer le rôle du capitaine de touche, qui annonce les bonnes touches au bon moment, poursuit Rolland. Il faut avoir une sensibilité pour s'adapter au talonneur, à l'endroit du terrain, au moment du match. Il y a plein d'éléments à prendre en compte."

Lors du barrage remporté à Clermont, l'alignement castrais a connu quelques ratés. Mais les joueurs ont pris les choses en mains en discutant quelques secondes avant chaque lancer tarnais. Histoire de rectifier le tir.

"C'était pour essayer de trouver la faille, d'arrêter de se prendre la tête, confie Forestier. C'était pour se remobiliser. On n'a pas le temps à chaque fois d'épiloguer. Les leaders de touche donnent deux-trois consignes et après tout le monde suit."

"Il fallait repartir sur des choses basiques, abonde le manager. C'est un secteur qui a péché face à Clermont à cause de la précision et de la lucidité à certains moments. On n'a pas perdu beaucoup de ballons, mais on n'a pas été très précis. Il faudra l'être beaucoup plus contre Montpellier."

Le CO en aura bien besoin en demi-finale face à Montpellier, dauphin de Toulon à l'issue de la phase régulière, mais réputé... pour la faiblesse de son alignement.

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