Pour désigner un homme très costaud, on dit parfois de lui que c’est un «malabar».
Ce terme a vu le jour dans la deuxième moitié du XIXe siècle, en référence à une population indienne. A la suite de l’abolition de l’esclavage en France, en 1848, certaines colonies ont perdu beaucoup de main-d’œuvre. C’est le cas de La Réunion, où 60 000 esclaves ont été affranchis.
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Pour les remplacer, les autorités de cette île de l’océan Indien ont fait appel à de nouveaux travailleurs. Parmi eux, de nombreux hommes arrivés de la région de Malabar, sur la côte sud-ouest de l’Inde, la plus proche de La Réunion.
Engagés pour travailler dans les plantations,notamment de canne à sucre, ils devaient être solidement charpentés, pour accomplir des tâches très dures. La carrure et la force de ces «Malabars» ont tant marqué les esprits qu’ils sont devenus un nom commun.