Des scientifiques pourraient bien avoir levé le voile sur l’origine de l’homme de Florès, après la découverte de nouveaux ossements.
Ces vestiges, un fragment de mâchoire et six dents, ont été retrouvés en 2014 sur l’île indonésienne qui a donné le nom à l’espèce, sur le site de Mata Menge, à 100 kilomètres à l’est de l’endroit où les hommes de Florès ont été retrouvés pour la première fois, en 2003. Après analyse, il a été admis que ces ossements dataient d’il y a plus de 700.000 ans et, de part leur petite taille, appartiendraient à l’ancêtre des «hobbits» indonésiens, vivant dans cette région il y a 50.000 ans.
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«Ce que nous avons trouvé est une énorme surprise », a déclaré Adam Brumm, de l’Université de Wollongong, l’un des auteurs de l’étude parue dans Nature. «Et laisse penser que l’Homo floresiensis est une espèce extrêmement ancienne qui a acquis sa petite taille très tôt, peut-être peu de temps après son arrivé sur l’île un million d’années.»
La question de l'ancêtre
Ces découvertes mettent un point final à l'une hypothèse soutenue par certains scientifique : celle que l’homme de Florès serait un Homo sapiens malade, atteint de microcéphalie. Sapiens étant apparu bien plus tard sur Terre, il ne peut pas être pas avoir de liens de parenté avec le «hobbit» de Florès.
700,000-year-old molar reveals possible kin for ancient 'hobbits' https://t.co/NdVqQS8LbC pic.twitter.com/QMnVp5uxGp
— Nature News&Comment (@NatureNews) 9 juin 2016
L’objectif est maintenant de découvrir quel pourrait être l'aïeul de cet hominidé. La balance penche vers Homo erectus, certaines caractéristiques de l’une des dents retrouvés étant similaires à l’ancêtre de l’homme moderne. Cette hypothèse doit encore être confirmée par de nouvelles études. Les restes ne sont toutefois suffisants pour arriver à des conclusions concrètes.