«Il fut grand par sa naissance, grand par sa science, sa charité et sa sainteté, grand par les merveilles qu’il opéra, grand par la dignité des charges qu’il exerça et les mérites qu’il y déploya.»
Après des études brillantes, Grégoire devient préfet de Rome. A la mort de son père, il vend tous ses biens, fonde six monastères et transforme la maison familiale en couvent. Abandonnant la toge préfectorale, il revêt l’habit monastique.
Le pape Pélage II l’envoie à Constantinople auprès de l’empereur régler quelques litiges. Il s’en acquitte et revient à Rome avec des reliques : un bras de saint André et la tête de saint Luc.
Appelé comme secrétaire du pape, il devient son successeur. Il déploie une activité pastorale extraordinaire, s’attaquant aux hérésies, aux abus du clergé, distribuant les richesses de l’Eglise pour le soin des pauvres, légiférant en liturgie et particulièrement pour le chant sacré qui portera son nom : le chant grégorien.
Epuisé et souffrant, Grégoire meurt le 12 mars 604, à 64 ans.
Pensée spirituelle de saint Grégoire :
«Il est fou, le voyageur qui, apercevant sur sa route de gracieuses prairies, oublie le but de son voyage.»
Courte prière de saint Grégoire :
«Dieu tout-puissant, ne laisse pas le péché nous abattre, ne laisse pas l’orgueil nous élever.»
Éphéméride du 3 septembre :
En 1759, par le décret (et non l’encyclique) «Ut primum», Clément XIII condamne l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert et la met à l’Index («Damnatio, et prohibitio»), en interdisant ainsi la lecture par les croyants. Elle sera, malgré la sanction, éditée, mais le libraire censurera de lui-même certains passages, provoquant la fureur des auteurs. Diderot voulait «changer la façon commune de penser», mais la critique du pouvoir et de la religion y était systématique. D’Alembert, de son côté, qualifiait les jésuites de «grands grenadiers du fanatisme et de l’intolérance».