Ce patron de la Suède, dont il fut le roi en 1156, protégea l’Eglise et évangélisa la Finlande. Eric est appelé «le Père et le Serviteur de son peuple». Attentif aux besoins de ses sujets, surtout des plus pauvres, il va jusque chez eux pour les écouter.
Au cours d’une guerre contre les Danois, qui viennent d’envahir Turku, il fut assassiné le 18 mai 1160, le lendemain de l’Ascension. Ils envahissent l’église dans laquelle le roi assiste à la messe. Il dit paisiblement : «Achevons au moins ce sacrifice, le reste de la fête se passera pour moi ailleurs.» Les forcenés se ruent sur lui, le torturent et lui tranchent la tête.
Après une vie vertueuse et des mœurs austères, sa réputation de sainteté se répandit dans le pays. La bannière de saint Eric a joué en Suède un rôle analogue à celle de saint Denis en France. Sur les anciens calendriers, à la date de sa fête, le visage du saint roi était couronné d’épis, espoir d’une riche moisson. Chaque année, les catholiques vont déposer une couronne de lauriers sur sa chasse dans la cathédrale d’Upsal.
Pensée spirituelle :
«Qu’il est difficile d’être courageux sans se faire méchant !» (Alain)
Courte prière :
«Seigneur, le jour où tu as répondu à mon appel, tu as rendu le courage et la force à mon âme.» (Psaume 138)
Ephéméride du 18 mai :
En 1163, en exil à Sens, le pape Alexandre III convoque un concile régional à Tours – le sixième dans cette ville. Il renouvelle l’excommunication de l’empereur Barberousse qui a imposé l’antipape Victor IV à Rome, qui est aussi excommunié. Alexandre III doit résoudre l’hérésie albigeoise qu’il condamne, mais il impose une procédure protégeant les princes toulousains et gascons contre l’injustice et la répression. Le concile déclare aussi que la chirurgie de l’époque est un acte de barbarie.