Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, le 18 avril se chantait à Notre-Dame de Paris une messe en l’honneur de saint Parfait. Pourtant, notre saint ne vint jamais en cette ville.
Il vécut et mourut à Cordoue, pris au piège d’un dialogue qu’il croyait sincère. Ce prêtre instruit, intelligent et ouvert participe à une rencontre avec les occupants de la ville. Ils lui demandent de faire sans crainte un exposé sur les différences entre la Bible et le Coran.
Ses interlocuteurs veulent toujours en savoir plus et se disent contents de ce qu’il leur explique. Mais quelques jours plus tard, Parfait est arrêté pour blasphème par ceux-là mêmes qui l’avaient fait parler. Il est jeté dans un cachot et eut la tête tranchée au jour de la fête de l’Aïd-el-Fitr.
Ce fut le signal et le départ d’une rude persécution qui dura dix ans. Nous sommes le 18 avril 850. Son corps fut recueilli par les chrétiens et enseveli dans l’église Saint-Assiscle.
Pensée spirituelle :
«Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait.» (Evangile selon saint Matthieu)
Courte prière :
«Que ton peuple, Seigneur, connaisse la joie de te servir sans inquiétude.» (Liturgie romaine)
Éphéméride du 18 avril :
En 1506, le pape Jules II (1443-1513), en présence de trente-cinq cardinaux, se fraie un chemin dans les soubassements de la vieille basilique constantinienne du Vatican qui tombe en ruine. Il descend à sept mètres sous le sol et pose la première pierre de la nouvelle basilique Saint-Pierre. La nouvelle et gigantesque construction élevée sur la tombe de l’apôtre Pierre deviendra le symbole de l’Eglise universelle.
Sa construction ainsi que celle de sa somptueuse colonnade demandera cent soixante ans. Les plus grands artistes y travaillèrent : de Bramante au Bernin, en passant par Michel-Ange, Maderna et Della Porta. Longue extérieurement de 219 mètres, sa légendaire coupole s’élève à 139 mètres, elle peut contenir jusqu’à soixante mille fidèles.