Les «Décrétales de Grégoire X», le recueil juridique établi en 1234 par le père Raymond de Penafort, est resté pendant sept siècles l’unique référence de tous les juristes de l’Eglise.
Né au château de Penafort en Catalogne, cet étudiant est professeur de philosophie. A 44 ans, il entre chez les dominicains. On le charge d’établir un ouvrage à l’usage des confesseurs. Sa renommée parvient aux oreilles du pape qui le fait venir à Rome, en fait son confesseur et lui demande de mettre de l’ordre dans les lois, coutumes et privilèges de l’Eglise.
En quatre ans, les «Décrétales» sont rédigées. Elu Maître général de son ordre, il établit les statuts des Frères de la Merci chargés de racheter les captifs aux Maures, demande à Thomas d’Aquin d’écrire une somme théologique pour convaincre les infidèles, devient confesseur du roi d’Aragon.
Refusant tous les privilèges, donnant tous ses revenus aux pauvres, mystique et pénitent, il meurt à 100 ans, le 6 janvier 1275, jour de l’Epiphanie. Raymond est le patron de tous les juristes.
Pensée spirituelle de saint Raymond :
«Tous les chemins qui conduisent au ciel sont différents selon les vocations.»
Courte prière :
«Saint Raymond, défendez-nous du double écueil d’un rigorisme désespérant et d’une mollesse perfide.»
Ephéméride du 7 janvier :
En 1715, mort de Fénelon à 64 ans. Ce prédicateur éminent et ce prélat éducateur remarqué eut pour adversaire Bossuet, qui obtiendra sa disgrâce et son bannissement, bien qu’il était alors le conseiller de Madame de Maintenon. Il écrit un Traité de l’éducation des filles maintes fois édité au XIXe siècle affirmant que : «Rien n’est plus négligé que l’éducation des filles.»
Il dit : «Quand on entreprend un ouvrage sur la meilleure éducation qu’on peut donner aux enfants, ce n’est pas pour donner des règles imparfaites.» Un grand lycée parisien lui est consacré et sa statue domine un des quatre côtés de la fontaine de la place Saint-Sulpice.