Son tempérament de feu n’a d’égal que son naturel désarmant. Carmen Maria Vega, la trentaine tout juste franchie, a été désignée pour incarner le rôle-titre dans le musical Mistinguett, reine des années folles, produit par Albert Cohen.
Déjà, elle impose son image dans la peau de celle qui fit les belles heures du Casino de Paris il y a près d’un siècle, là même où sera jouée en septembre la comédie musicale. La brune incandescente a effectué les dernières prises de voix pour la sortie de l’album, le 2 juin prochain. De quoi donner encore plus d’épaisseur à un personnage historique.
Quel est votre rapport à la célèbre figure qu’est Mistinguett ?
J’en suis encore à apprivoiser mon rôle. On m’a beaucoup dit de rester moi-même, de ne pas faire une caricature du personnage. On a peu de témoignages sur ce qu’elle était dans l’intimité. C’était une battante, qui travaillait énormément, qui possédait ses propres fêlures. Elle n’était ni une très bonne danseuse, ni une très grande chanteuse. Mais elle était déterminée à arriver au sommet.
C’est un personnage que vous portez tous les jours en ce moment ?
Non, pas encore. Il sera plus facile de se glisser dans sa peau quand nous préparerons vraiment la scène. Je ne pense pas qu’il faille être obnubilée par son rôle, il faut aussi rester dans la vie, cela est avant tout un travail. J'essaye de partir de moi, de ma façon de travailler, d'être sur scène, et je cherche à savoir comment Mistinguett aurait fait. Mais je suis bien entourée, toute l'équipe, et particulièrement Albert Cohen, me mettent en confiance et me poussent à me faire confiance.
Que vous inspire la période des Années Folles?
Ca fait plaisir de voir une comédie musicale qui retrace une période extraordinaire pour la France. A cette époque, le spectacle, l'art, la culture était très vivace, le monde entier venait à Paris découvrir les avants gardes. On vit encore sur le souvenir de cette période.
Quel regard portez-vous sur la forme de la comédie musicale ?
Je suis une grande fan du musical Chicago, de Broadway. Et le personnage de Mistinguett m’offre toutes les disciplines : chanteuse, meneuse de revue, danseuse. Je suis ravie de l’expérience. Ça m’oblige à me surpasser.
Mistinguett, reine des années folles. Album le 2 juin, spectacle au Casino de Paris, à partir du 18 septembre 2014.