Le végétarisme va-t-il s'inviter dans la campagne présidentielle ? S'il ne prône pas le régime végétarien, Jean-Luc Mélenchon est le seul candidat à prôner une réduction de la consommation de viande, dans une logique à la fois écologique et économique.
Dans son livre-programme «l'avenir en commun», le candidat de «la France insoumise» propose ainsi de «réduire la part des protéines carnées dans l'alimentation au profit des protéines végétales». Une thématique chère à Jean-Luc Mélenchon, qui l'avait déja évoquée lors de la campagne présidentielle 2012. Selon le candidat, qui vient de récolter les 500 signatures d'élus nécessaires afin de se lancer dans la course à la présidence, réduire la viande permettrait d'améliorer la santé des Français tout en faisant du bien à l'environnement et en réduisant les souffrance animales.
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Réduire les protéines animales
Jean-Luc Mélenchon souhaite ainsi une «redéfinition des menus en restauration collective» et la «sensibilisation des citoyens à une consommation plus équilibrée, intégrant davantage de céréales, de protéines végétales, de fruits et de légumes, moins carnée». Il rappelle aussi qu'il existe de nombreux végétaux très riches en protéines, comme le quinoa ou encore les algues, qu'il s'agirait de développer en France, ce qui représenterait potentiellement de nombreux emplois.
De plus, cela aurait aussi selon lui un impact positif sur les finances des Français. «Il faudra réduire les protéines animales dans les assiettes parce qu’elles coûtent trop cher en intrants nocifs, en graisses ingérées, en eau utilisée, en habitudes de cruauté, en souffrances animales. J’attends les protestations des producteurs de viande pour expliquer pourquoi ma proposition est une chance pour eux s’ils proposent de la viande de qualité», avait expliqué auparavant Jean-Luc Mélenchon sur son blog.
«D’une part le réchauffement climatique est en partie dû au méthane émis par les troupeaux et c’est un gaz à effet de serre très fort qu’il faut réduire en urgence. Ensuite, il y a un aspect sanitaire et enfin il y a la volonté de lutter contre les fermes industrielles qui ne prennent pas en compte la sensibilité des animaux», a précisé à Libération Martine Billard, collaboratrice de Jean-Luc Mélenchon en charge des questions écologiques.
La consommation de viande en France est déja en baisse depuis une quinzaine d'années, après avoir atteint un pic en 1998. Ce, alors que l'Hexagone compte 2% de végétariens. Jean-Luc Mélenchon souhaite ainsi contribuer à accélérer cette tendance.