Au lendemain du dernier débat avant le premier tour de la primaire de la droite, François Fillon tire son épingle du jeu et oblige la presse à parler désormais d'une «finale à trois».
«François Fillon n'a pas encore attrapé l'os, mais il s'en approche», constate Cécile Cornudet dans Les Echos de vendredi. Pour la chroniqueuse du quotidien économique, l'ancien Premier ministre «donne des sueurs froides aux favoris, aux sondeurs et aux médias qui ne l'ont pas vu venir. Sa qualification n'est pas le scénario le plus probable, mais elle n'est pas impossible non plus».
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De fait, deux sondages réalisés à chaud après le débat télévisé de jeudi soir placent le député de Paris en bonne position pour figurer au second tour au côté de l'actuel favori Alain Juppé et aux dépens de l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy. François Fillon est jugé le plus convaincant par 33% des sondés, selon une étude d'Elabe pour BFMTV, contre 32% pour Alain Juppé et 18% pour Nicolas Sarkozy.
Des sondages favorables
Selon un sondage d'Opinionway pour Le Point, Alain Juppé (30%) devance François Fillon (25%) et Nicolas Sarkozy (13%). Mais François Fillon est en tête chez les électeurs certains d'aller voter dimanche au premier tour de la primaire (38% contre 26% à Alain Juppé et 23% à Nicolas Sarkozy).
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Au duel annoncé Juppé/Sarkozy, les commentateurs évoquent désormais une bataille à trois au dénouement impossible à prédire. «Juppé, Sarkozy, Fillon: une finale à trois», titre Le Monde, enquête électorale du Cevipof à l'appui dans laquelle il apparaît que François Fillon «gagne 10 points en un mois».
«Suprématie» à trois
Pour Guillaume Tabard du Figaro, le troisième débat a confirmé «la suprématie» des «trois candidats ayant occupé l'Elysée, Matignon ou le Quai d'Orsay». «Sarko en bas puis en haut, Juppé favori usé, Fillon en pleine ascension», résume Philippe Marcacci dans L'Est Républicain.
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«Il n'y a pas grand chose que l'on puisse affirmer avec certitude au lendemain de ce troisième round sinon que Juppé, Fillon et Sarkozy peuvent se qualifier pour la finale», abonde Jean-Marie Montali dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.