Plusieurs personnalités politiques ont très rapidement réagi sur Twitter à la prise d'otages qui a eu lieu mardi matin dans une église à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen.
Un prêtre est mort après avoir été égorgé lors d'une prise d'otages dans son église, une attaque aux motivations encore inconnues qui survient moins de deux semaines après l'attentat de Nice. Un autre otage est entre la vie et la mort. Les deux assaillants ont été tués à l'issue de l'intervention de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Rouen.
Horreur face à l'attaque barbare d'une église de Seine-Maritime. La France entière et tous les catholiques sont meurtris. Nous ferons bloc.
— Manuel Valls (@manuelvalls) 26 juillet 2016
Marine Le Pen a exprimé ses craintes.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 26 juillet 2016
La présidente du Front National a également publié un communiqué dans lequel elle dénonce la "responsabilité immense" de "tous ceux qui nous gouvernent depuis 30 ans". De son côté, sa nièce, la députée FN du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen, a déclaré sur le réseau social : "Ils tuent nos enfants, assassinent nos policiers et égorgent nos prêtres. Réveillez-vous! #SaintEtienneduRouvray"
L'assassinat du prêtre #SaintEtienneduRouvray est un acte abominable, lâche et révoltant. Nous indigner ne suffit plus.
— François Fillon (@FrancoisFillon) 26 juillet 2016
L'horreur en France : un prêtre egorgé pendant la messe des sœurs prises en otage . Prions pour nos 1 ers martyrs du XXI siècle en France
— christine Boutinن (@christineboutin) 26 juillet 2016
Mes pensées à la victime, ses proches et à l’ensemble de la communauté catholique visée par cette attaque barbare à #SaintEtienneduRouvray.
— Najat Belkacem (@najatvb) 26 juillet 2016
Épouvantable attaque contre un prêtre et des fidèles catholiques. Solidarité totale. Restons unis face à l'horreur.
— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 26 juillet 2016
"Solidarité totale"
D’autres personnalités politiques se sont exprimées sur les réseaux sociaux. Christian Estrosi (LR) : "Après cet acte ignoble, je veux exprimer tout mon soutien à l' @Eglisecatho et à toute la communauté chrétienne."
Benoît Hamon (PS) a également exprimé son soutien : "Horreur devant le meurtre d'un prêtre dans son église. Pensées pour sa famille et les paroissiens de Saint Etienne du Rouvray."
Jean-Christophe Lagarde (UDI) a également réagi : "Attaque contre l'église. Solidarité avec la communauté catholique. Cette stratégie de la peur ne doit pas nous diviser !"
Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, ancien élu PS de Seine-Maritime s'est exprimé par le biais d'un communiqué : "L'attentat terroriste de Saint-Etienne-du-Rouvray, ville que je connais bien, est abominable et révoltant. J'exprime ma solidarité totale avec les proches des victimes, la communauté catholique et tous les Normands."
"La France est en guerre"
Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes : "La France est en guerre, il faut enfin réagir et prendre dès aujourd'hui des mesures pour mieux protéger les Français #SaintEtienneDuRouvray (...) Dans le cadre de l'état d'urgence, les individus fichés pour radicalisation doivent être assignés à résidence (...) La France doit expulser immédiatement tous les étrangers radicalisés (...) Les flux migratoires provenant des zones à risques doivent être totalement interrompus."
Jean-Luc Mélenchon, leader du Parti de gauche et candidat à la présidentielle de 2017 : "C'est l'été des assassins les plus infâmes. Chaque crime nous soulève de dégoût pour leurs auteurs et de sentiments de compassion effarée pour leurs malheureuses victimes. Ce meurtre à Rouen frappe des personnes et des lieux spécialement dédiés à la paix du coeur. Condoléances aux familles des assassinés (...) Il faut nous arc-bouter pour nous opposer à la volonté de guerre des religions! L'attachement à la liberté de conscience doit rester notre repère."
"Notre ennemi n’a pas de tabous, n’a pas de limites"
"Nous devons être impitoyables. Les arguties juridiques, les précautions, les prétextes à une action incomplète, ne sont pas admissibles", a affirmé l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy. "Cette situation doit nous conduire à la plus grande lucidité et à enfin comprendre que nous devons changer profondément la dimension, la mesure, la stratégie de notre riposte", a-t-il dit lors d'une déclaration au siège de LR.
"Notre ennemi n’a pas de tabous, n’a pas de limites, n’a pas de morale, n’a pas de frontières", a-t-il martelé. L'ancien chef de l'Etat a demandé au gouvernement "de mettre en oeuvre toutes les propositions" que la droite a "présentées depuis des mois, sans délai". "Nous ne pouvons plus perdre de temps. C'est la guerre et il n’y a pas d’autre choix que de la mener et de la gagner", a-t-il conclu.
"Protéger la liberté religieuse pour tous les cultes"
À l'étranger, la réaction de Washington est arrivée à la mi-journée. La Maison Blanche a condamné "dans les termes les plus forts" l'attaque ayant coûté la vie à un prêtre dans une église du nord-ouest de la France et proposé son aide pour mener l'enquête sur cet attentat revendiqué par le groupe Etat islamique. "La France et les Etats-Unis ont un engagement commun pour protéger la liberté religieuse pour tous les cultes, et la violence d'aujourd'hui n'ébranlera pas cet engagement", a déclaré dans un communiqué Ned Price, porte-parole de l'exécutif américain.