Il pense à 2017, mais pas à la présidentielle. C’est vers les législatives que se tourne Jean-Christophe Fromantin. Et pour ce faire, le député-maire de Neuilly-sur-Seine (Hauts- de-Seine) et chef d’entreprise, veut impliquer les Français, en «recrutant» 577 candidats, un par circonscription, issus de la société civile et sans étiquette. Une démarche qu’il explique dans un livre sorti ce mois-ci.
Pourquoi en appelez-vous à la société plutôt qu’aux politiques ?
Je pense que la politique, c’est l’affaire de tous, pas seulement des partis. De plus, les enjeux auxquels nous devons faire face requièrent de nouveaux talents, une réoxygénation. Car si la France tourne en rond, c’est en partie car les politiques ne connaissent pas bien les enjeux du quotidien ou le monde de l’entreprise.
Les partis n’accompliraient plus leur mission, selon vous ?
Le problème ne vient pas des partis, mais de ce qu’ils sont devenus : des clubs qui servent leurs intérêts avant ceux de la France. Il y a un besoin urgent de renouveau et il faut donner aux Français l’opportunité de s’engager politiquement. Ce serait aussi une manière de canaliser le mécontentement, qui, pour l’instant, se manifeste par le vote Front national.
Pourquoi ne visez-vous pas l’élection présidentielle ?
Je ne crois plus à l’homme providentiel. Il faut plutôt miser sur des acteurs de proximité et de confiance pour reconstruire le socle politique. C’est la priorité pour donner une perspective au pays. Nous lançons donc une plate-forme web, 577.fr, afin que les citoyens, qui veulent se présenter avec nous aux législatives, puissent le faire. Nous aurons le compte d’ici à la fin de l’année.
2017. Et si c’était vous ?, éd. Michel Lafon, 14,95 €.