La devanture du siège de la Fédération du PS de l'Isère a été visée dans la nuit de dimanche à lundi à Grenoble par des tirs d'armes à feu, a-t-on appris de source policière.
C'est "une atteinte insupportable à la vie démocratique dans notre pays", a estimé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. "Il y a une douzaine d'impacts sur le volet mécanique. Du verre a été brisé", a indiqué cette source, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Six étuis de munitions de calibre 9 mm ont été retrouvés sur la chaussée, a ajouté cette source policière.
Aucune revendication
Des coups de feu ont été entendus vers 01h dans la nuit de dimanche à lundi par une habitante du quartier, situé à proximité de la gare de Grenoble. Le ou les auteurs des tirs ont pris la fuite avant l'arrivée de la police. Une enquête pour "dégradation volontaire avec arme". Aucune trace de revendication n'a été retrouvée sur place. "Le parquet attache beaucoup d'importance à cette affaire", a indiqué le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat, précisant qu'il avait saisi la police judiciaire de cette enquête.
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Plusieurs locaux du Parti socialiste, partout en France, ont fait l'objet d'actes de vandalisme ces dernières semaines dans le cadre de la mobilisation contre la loi travail. Celle du PS isérois avait été taguée. "Les événements survenus hier soir à Grenoble sont d'une particulière gravité et constituent une atteinte insupportable à la vie démocratique dans notre pays", a indiqué Bernard Cazeneuve, qui a "condamné avec la plus grande fermeté" "ces actes inacceptables". "Les dégradations de permanences d'élus et de formations politiques constatées ces dernières semaines sont, par essence, incompatibles avec l'exercice du pluralisme et la diversité des opinions garanties dans l'État de droit", a poursuivi le ministre dans un communiqué.
"Actes de violences qui s'aggravent"
"Depuis des semaines, nous dénonçons ces actes de violence qui s'aggravent de jour en jour. Depuis des semaines, nous appelons l'ensemble de la classe politique et des responsables syndicaux à réagir à cette dérive funeste inconnue depuis les années 30. Un nouveau seuil a été franchi cette nuit", a commenté le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, dans un communiqué.
Le PS exhorte à nouveau les responsables politiques et "syndicaux à prendre fermement position contre ces comportements inacceptables. Faudra-t-il qu'il y ait des victimes pour que notre préoccupation soit partagée et qu'une condamnation générale et sans ambiguïté ait enfin lieu?" poursuit le responsable socialiste. "Des suites judiciaires seront évidemment données à cette affaire", conclut Jean-Christophe Cambadélis.
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Le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle, a également condamné "avec force" ces tirs. "Cette dégradation nocturne de manière ultra-violente est intolérable (...) Ce genre d'action est une offense à la démocratie", a-t-il dit dans un communiqué.