Alors que le Premier ministre Manuel Valls n’a pas exclu d’utiliser l’article 49.3 pour faire adopter le contesté projet de loi Travail, le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, réclame un référendum.
«Le 49.3 est un déni de démocratie, voilà pourquoi je réclame un référendum », explique-t-il au Parisien. Et de poursuivre : «S’il n’y a pas de majorité sur la loi Travail, au lieu d’utiliser le 49.3, ce qui semble être dans les tuyaux, pourquoi le gouvernement n’arrête-t-il pas les travaux parlementaires pour organiser un référendum auprès des Français ?».
Désaccords persistants
Jean-Claude Mailly souligne que le syndicat réclame toujours le retrait du projet de loi, estimant que le «gouvernement n’a pas bougé d’un pouce» sur certains points de désaccord, et en particulier sur l’article 2 qui prévoit des négociations au niveau de l’entreprise et non plus au niveau de la branche.
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Il assure, en outre, que la «mobilisation ne s’essouffle pas». Sept syndicats, dont FO, appellent d’ailleurs à une cinquième journée de mobilisation jeudi 12 mai. Et Jean-Claude Mailly n’exclut pas de poursuivre le mouvement : «Nous voyons ce soir (mardi, ndlr) avec les six autres organisations syndicales pour parler du 18 mai et d’autres dates encore».