Le bureau politique du Front national a adopté lundi une motion demandant à Marie-Christine Arnautu et Bruno Gollnisch de quitter leurs fonctions au bureau exécutif et au bureau politique du parti à la suite de leur présence dimanche au rassemblement de Jean-Marie Le Pen pour le 1er mai.
"Le bureau politique du Front national, réuni ce jour (lundi) à Nanterre, constate le caractère inacceptable de la participation de membres du conseil d'administration (bureau politique) du Front national à une manifestation politique réunissant un grand nombre d'organisations et de personnalités violemment hostiles au Front national et au cours de laquelle des critiques virulentes ont été formulées à l'égard du Front national, de sa ligne politique et de sa présidente", selon le texte de cette motion diffusé à la presse.
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"En conséquence", le bureau politique "demande à M. Bruno Gollnisch et à Mme Marie-Christine Arnautu de renoncer aux fonctions qu'ils exercent au sein des instances dirigeantes du Front national (bureau exécutif pour Marie-Christine Arnautu, bureau politique pour Marie-Christine Arnautu et Bruno Gollnisch)". Un dirigeant a indiqué à l'AFP que cette motion avait été adoptée avec 3 votes contre et 4 abstentions. Le bureau politique du parti est composé de 42 membres.
"Gollnisch a dit qu'il allait prendre quelques jours pour réfléchir. Arnautu a priori ne veut pas (démissionner). Pour l'instant, personne n'a démissionné", a ajouté cette même source. Bruno Gollnisch a été écarté dès ce lundi, avec effet immédiat, de la Commission d'investiture du parti, ont aussi précisé deux dirigeants du parti.
Un geste de fidélité
Marie-Christine Arnautu est vice-présidente du Front national, en charge des "affaires internes" depuis le congrès de Lyon fin 2014, et à ce titre membre du bureau exécutif, le plus haut organe du parti, qui comprend huit membres. Elle est également membre du bureau politique du parti, organe décisionnaire du FN, tout comme Bruno Gollnisch, ancien numéro deux du parti. Tous les deux, fidèles de Jean-Marie Le Pen, ont expliqué leur présence dimanche place des Pyramides avec le cofondateur du FN comme un geste de "fidélité" envers celui qui avait suscité leur engagement au sein du parti d'extrême droite.