En visite en Algérie, Manuel Valls entend privilégier la «relation stratégique» entre Paris et Alger alors que des médias français ont boycotté le déplacement après le refus d'accréditer des journalistes du Monde et du «Petit Journal» de Canal+.
Mais malgré cette affaire «rien ne doit nous faire dévier de cette relation stratégique», a déclaré Manuel Valls samedi 9 avril. Le même jour, lors d'une rencontre en aparté avec la presse après un dîner autour du Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, Manuel Valls a assuré n'avoir à aucun moment envisagé d'annuler cette visite officielle qui doit s'achever ce dimanche soir.
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«J'aurais l'occasion si vous m'interrogez de le redire, de regretter», le refus de visas a déclaré le Premier ministre français qui avait déjà exprimé sur Twitter ses «profonds regrets» face à la décision d'Alger et assuré qu'il aborderait le sujet lors de sa visite. «Nous sommes ici parce que l'amitié entre l'Algérie et la France dépasse les petits problèmes», a-t-il ajouté dans une référence implicite à la controverse sur les visas.
Valls doit rencontrer Bouteflika
Une dizaine de contrats devaient être signés, dont un pour l'implantation d'une usine PSA à Oran, la deuxième ville d'Algérie, afin de desservir le marché automobile local. Avant de clore son déplacement, Manuel Valls doit rencontrer ce dimanche 10 avril le président Abdelaziz Bouteflika dans sa résidence de Zéralda (côte ouest) qui lui sert de bureau depuis plus de deux ans en raison de sa maladie. Au menu de leurs discussions, la lutte contre le terrorisme et le chaos en Libye, pays frontalier de l'Algérie.