Le vice-président du FN, Florian Philippot, a souhaité lundi que la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français et condamnés pour terrorisme, que les élus devraient approuver, soit appliquée, si elle est adoptée, "beaucoup plus largement", notamment pour les crimes "graves".
"Nous allons passer à l'étape n°2, c'est-à-dire faire pression pour que cette déchéance de nationalité (...) soit appliquée concrètement beaucoup plus largement", a déclaré Florian Philippot sur I-Télé. "Je pense que tout binational qui commet un crime très grave, ou qui est impliqué avant un attentat (...) dans une entreprise jihadiste n'est pas digne d'être français", a-t-il développé.
Le vice-président du FN s'était déjà félicité mercredi de l'inclusion de la déchéance de nationalité dans le projet de réforme constitutionnelle. "On va regarder le texte, mais sur le principe on peut voter pour", a-t-il dit lundi. Le texte de la réforme constitutionnelle, qui prévoit par ailleurs l'inscription de l'état d'urgence dans la loi fondamentale, sera présenté à l'Assemblée nationale le 3 février.
Interrogé lundi sur Europe 1, l'eurodéputé et secrétaire général du FN, Nicolas Bay, a lui appelé à "aller beaucoup plus loin que la simple déchéance ou le retrait de la nationalité française pour les délinquants et criminels pour ceux qui participent aux filières jihadistes", sans donner davantage de précisions.
La présidente du Front national, Marine Le Pen, avait souhaité en décembre 2011 que la déchéance de nationalité soit appliquée "dans les dix premières années après l'obtention de la nationalité" en cas de crime ou délit ou si on ne se soumet pas "aux grands principes" de la vie en France. Ce dernier point n'avait cependant pas été repris dans son programme pour la présidentielle 2012.